Connu comme une alternative écologique favorisant le « zéro déchets » depuis quelques années, le vrac a fait son entrée depuis trois semaines à l’Université Laval. Uni-Vrac, projet-pilote mené par des étudiants en sciences des aliments et nutrition, poursuit également un autre objectif : rendre le vrac plus accessible pour tous.

Si vous cherchez à acheter vos lentilles corail à bas prix sans produire de déchets plastiques liés au suremballage, vous aurez rendez-vous au dépanneur Chez Alphonse. C’est là que deux fois par semaine, Uni-Vrac offre la possibilité aux étudiants de réduire leur empreinte écologique en faisant leurs achats alimentaires.

Pour Florence Martin, présidente du comité de sept étudiants à l’origine du projet, l’accessibilité du vrac pour la communauté étudiante était de première importance, mais pas uniquement. « C’est un projet qui est ouvert à vraiment toute la communauté, que ce soient des employés, des étudiants et pour les gens à l’extérieur aussi », explique-t-elle.

Avec une large gamme de produits, l’équipe d’Uni-Vrac travaille depuis septembre 2018 sur ce projet qui a finalement vu le jour le 9 septembre 2019 avec une première session de deux heures de vente. Les retours positifs sur les tarifs pratiqués confortent les efforts réalisés depuis un an pour en arriver là. Florence confirme : « On a l’impression d’avoir atteint notre objectif. »

Pour pratiquer ces tarifs avantageux, les sept étudiants n’ont pas hésité à réaliser de nombreuses études de marché incluant magasins de vrac, supermarchés ou encore autres projets étudiants similaires. Uni-Vrac étant un organisme à but non lucratif, des efforts sont faits pour offrir un service aussi qualitatif que possible. « Il y a des produits sur lesquels on ne fait presque pas de profit parce qu’on veut justement rester concurrentiels, mais notre objectif ce n’est pas de faire des sous », plaisante Florence.

Cette initiative s’inscrit dans la démarche développement durable de l’Université Laval mais trouve une résonnance particulière ces derniers temps où l’écologie semble être le centre de tous les débats. D’abord financé par des partenaires universitaires comme la CADEUL, le BVE ou encore le Fonds du développement durable, ce projet sera maintenu jusqu’à décembre, avec la probabilité d’être reconduit les sessions suivantes.

Un futur prometteur

L’enthousiasme ne devrait pas retomber de sitôt : de nombreux commentaires demandent d’ores et déjà s’il est possible d’avoir davantage d’heures d’ouverture. Bien que l’équipe d’Uni-Vrac ne manque pas de bénévoles, son défi actuel est de maîtriser complètement l’aspect logistique du réapprovisionnement, avant d’envisager une extension du temps d’ouverture.

Cependant, Florence reste confiante et motivée : « On veut écouter les étudiants, et écouter en général le client. On veut vraiment que les gens nous donnent leurs commentaires, on est tellement ouverts à s’améliorer ! » Le projet vient d’ailleurs de dépasser les 1 500 « likes » sur sa page Facebook, pour le plus grand plaisir de l’équipe.