QUÉBEC — La solidarité des habitants de Québec était au rendez-vous, vendredi 18 octobre, pour l’édition annuelle de la Nuit des sans-abris qui se tenait à la place de l’Université du Québec, au coin des rues Charest et de la Couronne.

L’évènement organisé par le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec pour la 12e année consécutive, vise la sensibilisation de la population locale sur le phénomène de l’itinérance au Québec. Soupe populaire, dons de vêtements, expositions artistiques et spectacles complétaient la programmation 2013 de la Nuit des sans abris.

Cette année, les organismes communautaires de 31 villes du Québec joignaient leurs efforts à cette vigile de solidarité, en proposant plusieurs activités. Il s’agit d’un nombre record, puisque cinq nouvelles municipalités y tenaient leur première Nuit des sans-abris : Chibougamau, Sept-Îles, Waterloo, Ste-Agathe-des-Monts et Sorel.

En attente d’une politique provinciale

Le 31 octobre 2012, le gouvernement Marois s’engageait à collaborer à la mise en place d’une politique sur l’itinérance, prévue pour l’année 2013. Cette politique, restée pour l’instant à l’étape du discours inaugural, prévoit reconnaitre que les droits des personnes itinérantes sont actuellement bafoués et que ledit phénomène est une responsabilité collective.

Du côté du fédéral, malgré la reconduction de la Stratégie de partenariats de la lutte à l’itinérance (SPLI), le financement réservé à l’aide aux quelque 50 000 sans-abris du Québec a été diminué de 12% par Ottawa. En contrepartie, le gouvernement Harper priorise l’accès au logement privé. Selon Annick Papillon, député du Nouveau parti Démocratique (NPD) dans la circonscription de Québec, présente à la Nuit des sans-abris, l’itinérance dans la ville de Québec a plusieurs visages.  Selon elle, la Nuit sonne l’alarme sur les lits disponibles, qui viennent parfois à manquer en situation de fort achalandage

D’après la députée fédérale : «les ressources doivent plutôt être diversifiées. C’est bon de fournir davantage de logements, mais le suivi est tout aussi important» pour s’assurer que ces personnes-là ne retombent pas en situation d’itinérance.