Qu’il représente une passion pour certains ou un passe-temps pour d’autres, le « géocaching » gagne du terrain à l’échelle mondiale. En mai 2018, près de 5 000 géocacheurs seront conviés en Ohio pour le plus gros rassemblement de cette discipline. Jocelyn Bernard, le plus grand géocacheur au Canada, compte bien être de la partie.

Avec près de trois millions de caches actives répertoriées, le géocaching regroupe dorénavant 450 000 géocacheurs à travers le monde. « Je suis tombé en amour avec ça. Je suis un passionné », affirme M. Bernard qui, à ce jour, a mis la main sur un peu plus de 86 000 caches depuis ses débuts, il y a onze ans.

« C’est comme une chasse au trésor. Ça peut se jouer par les grands, par les petits et même en famille », déclare l’expert. Bien que les amateurs fassent l’acquisition d’un GPS de qualité pour un meilleur rendement, cette activité de plein air est accessible grâce à l’application mobile. Les plus curieux pourront ainsi s’inscrire gratuitement sur le site officiel de géocaching et tenter l’expérience d’obtenir les coordonnées par satellite de certaines caches situées à proximité.

Pour chacune de ces caches, un niveau de difficulté est attribué sur une échelle de 1 à 5, en passant par les demis. Une fois l’une d’entre elles découverte, le géocacheur signe de son surnom le carnet de visite qui l’accompagne. Les types de caches varient cependant, nécessitant parfois de relever des défis supplémentaires, comme c’est le cas pour les « caches mystères » ou les « multicaches ». De manière générale, les « géomoldus » ou les non-initiés ne peuvent reconnaître une cache au premier coup d’œil.

Un sport qui fait voyager

Pour en arriver aux statistiques qu’il détient, M. Bernard a enfilé ses chaussures de marche, ses raquettes ou ses skis de fond plus d’une fois. Son vélo ou son canot lui ont également permis de chercher et même d’installer des caches. Il explique que la découverte de « pleins de beaux sites un peu partout que les gens ne verront jamais (à l’exception des géocacheurs ) » alimente sa passion. Il avoue également se rendre chaque année dans le désert du Nevada, car c’est l’endroit où il répertorie davantage de caches.

Bernard n’est cependant pas le seul à voyager pour sa discipline. En effet, il participe au déplacement de « géocoins ». Détentrice d’un numéro de suivi, cette pièce est enregistrée sur le site Internet de géocaching, puis disposée dans une cache. Une fois découverte par un géocacheur, celle-ci est enregistrée à nouveau et replacée dans une seconde cache. Le propriétaire du géocoin peut alors retracer les mouvements de sa pièce de cache en cache.

Le géocaching a commencé à prendre de l’ampleur par la démocratisation du GPS, dans les années 2000.  Depuis, certaines lois ont été établies pour normaliser la pratique et la rendre sécuritaire. Les caches ne peuvent par exemple pas se trouver sur des terrains privés et chacune d’entre elles possède un nom. M. Bernard a nommé la cache située à proximité de son domicile « La Proprio » et prend plaisir à aller à la rencontre des géocacheurs qui se lancent à sa recherche.