QUÉBEC- La 13e Nuit des Sans-abris s’est tenu sous un ciel dégagé vendredi le 17 octobre à la Place de l’Université-du-Québec, dans le quartier Saint-Roch, de 17 h à 2 h du matin. Vers 18 h, au moins 150 personnes étaient présentes.

Une manifestation, qui a débuté à 16 heures, s’est amorcée à l’Assemblée Nationale pour finalement terminer son trajet au parc Saint-Roch. L’évènement se tenait dans le cadre  de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.

Plusieurs autres activités ont aussi été  tenues au parc St-Roch. Il y  a eu entre autres un spectacle, de la distribution de nourriture et de vêtements, une bibliothèque vivante, une exposition de photos, une vigile, etc.

Voir la vidéo de Carole-Anne Tremblay-Levasseur :

La Nuit des Sans-abris, qui existe depuis 1984 dans la province, se tenait dans une trentaine de villes un peu partout au Québec pour son édition 2014. À Québec, elle était organisée par le regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ).

On peut lire sur la page Facebook de l’événement que la Nuit des Sans-abris « […] est un événement annuel visant à sensibiliser le public aux réalités des personnes itinérantes et à risque. »

Prévention et sensibilisation

Plusieurs organismes reliés à l’itinérance et plusieurs travailleurs et travailleuses de ce milieu étaient présent(e)s. Katherine Lortie et Emmelyne Déziel, deux travailleuses de rue, tenaient à être présentes. « On vient faire de la représentation, montrer qu’on est là aux gens. Parfois on peut croiser des jeunes qu’on connait […] puis leur montrer qu’on appuie ces mouvements-là », a commenté Mme Lortie  Le travail de rue consiste entre autres à faire de la prévention et de la sensibilisation sur les sujets « […] de la drogue, de la prostitution, [du] décrochage scolaire…  Bref, sur toutes les problématiques sociales. », a expliqué de son côté Mme Déziel.

Sarah Poirier, intervenant sociale à la Maison de Lauberivière, a pour sa part témoigné de son appréciation de l’évènement : « Ce que je trouve de positif, c’est pour les personnes qui en ce moment sont sur place et qui vivent cette situation-là d’itinérance, ou qui l’ont déjà vécu, ou des gens qui sont en situation plus démunie […]. Ils peuvent voir qu’ils ont un certain support. » Et d’ajouter: « Ça ouvre les yeux peut-être à des gens qui passent dans la rue : ça peut les amener à pousser leur réflexion par rapport à ce qu’on peut croiser tous les jours dans la rue : des gens qui quêtent ou qui simplement passent à côté de nous [sur qui] on peut avoir une idée préconçue de ce qu’ils peuvent vivre alors que finalement, tant qu’on ne l’a pas vécu ou tant qu’on ne côtoie pas énormément le milieu, on part de des idées mais à partir d’une idée on n’a pas toujours la vérité sur un problème. »