QUÉBEC — Une trentaine d’étudiants se sont affrontés pour la conquête d’un marché fictif, le vendredi 22 novembre à l’Hôtel Quartier. L’activité Simulation de démarrage d’entreprise, proposée par le Regroupement des étudiants entrepreneurs de l’Université Laval (REEL), permet deux fois par année à tous ceux qui rêvent d’être chef d’entreprise de tester leurs idées et leurs compétences, et ce sans risque.

Les participants étaient répartis en six équipes, qui représentaient des compagnies rivales spécialisées dans la fabrication de puces électroniques. Chacune des entreprises était en compétition avec les autres et devait faire prévaloir son produit sur un marché commun par le biais de choix stratégiques. La simulation était ponctuée par plusieurs étapes correspondant aux différents stades du lancement et du développement d’une nouvelle entreprise.

Les équipes étaient encouragées à répartir les tâches en fonction des compétences de chacun. Un certain nombre de décisions permettait aux entrepreneurs en herbe de se démarquer de leurs compétiteurs. «Les équipes prennent des décisions sur tous les aspects qui ont vraiment rapport avec une entreprise : le nombre de vendeurs, leur salaire, combien ils investissent en recherche et développement», a expliqué la présidente du REEL, Kyriam Lachapelle. Un logiciel informatique simulait un marché virtuel et générait les aléas inévitables de la réalité d’aujourd’hui.

La mise en situation était construite de manière à restituer le plus fidèlement possible l’expérience d’un véritable lancement de compagnie, a soutenu Kyriam Lachapelle. «Les résultats qui sont fournis sont vraiment dans un contexte de compétition entre les équipes. Ça représente vraiment ce qui se passe dans un vrai marché», a-t-elle déclaré. On peut toutefois noter que cette simulation n’incluait pas le système boursier.

Un «laboratoire»

C’est un partenaire du REEL, la compagnie Talentio, qui organise l’activité. Cette compagnie se spécialise dans la gestion de talents et dans l’organisation de simulations semblables. Ces formations sont en général proposées à de véritables entreprises qui utilisent ces occasions pour expérimenter de nouvelles approches. «Ça devient un peu un laboratoire pour les entrepreneurs, les gestionnaires d’entreprises pour voir comment l’équipe de gestion, l’équipe de vente se comporte, comment ils interagissent ensemble, comment ils sont capables de travailler», a expliqué Fernand Loiselle, l’animateur de Talentio.

Bien qu’il ne s’agisse que de simulations, l’esprit de compétition est souvent féroce, a souligné M. Loiselle. «Au début d’un atelier de simulation, les gens sont fins, polis, gentils,  mais plus on avance […] plus on voit que ça devient un petit peu houleux», a-t-il précisé. Hormis quelques messes basses dans les couloirs adjacents et plusieurs échanges de regards soupçonneux, l’ambiance était plutôt joviale, même à l’annonce des résultats.

Une seule entreprise est sortie bénéficiaire de l’aventure, et deux de ses rivales ont terminé la journée en situation de faillite technique. L’animateur de Talentio a conclu l’expérience en donnant des conseils personnalisés à chacune des équipes.