Une salle de spectacle inutilisable, la relocalisation de trois pièces de théâtre et la remise d’une production à la saison suivante : c’est ce qui attendait le Théâtre Périscope au début de sa saison 2017-2018. Le théâtre est en rénovation depuis la fin de l’été, le bâtiment n’est donc pas ouvert au public. Plusieurs productions ont dû se plier à cette situation exceptionnelle.

À quelques jours du début de la saison 2017-2018, le Théâtre Périscope s’est vu dans l’obligation de suspendre ses activités. À la suite de rénovations, une poutre importante du toit a été identifiée comme problématique, voire dangereuse.

« On a préféré assumer une demi-saison bousculée plutôt que de pas prévenir un accident ou de se retrouver au pied du mur dans l’urgence », explique Émile Beauchemin, employé au Périscope depuis quatre ans. Il affirme que de modifier la planification d’une demi-saison affecte non seulement les spectateurs, mais aussi les artisans et le poumon culturel de la Ville de Québec. C’est un choix difficile que le Périscope a dû faire.

Au total, ce sont quatre spectacles qui ont été déplacés à cause de ces conditions exceptionnelles : « Notre bibliothèque » qui a été joué au Musée national des beaux-arts du Québec, « Des Arbres » qui sera présenté au Théâtre du Conservatoire, « Titus » au LANTISS de l’Université Laval et « Hôtel-Dieu » aux Gros-Becs.

« Notre bibliothèque » a été un franc succès, déclare l’employé du Périscope. La pièce a attiré un public hétéroclite et peu connu du théâtre. Le Périscope est très satisfait du taux d’assistance et de la réussite du spectacle qui a lancé une saison rocambolesque.

M. Beauchemin explique : « Les équipes ont bien pris ça et de toute façon, il y a toujours une clause « Act of God » dans les contrats. » Il ajoute que le public comprend bien les circonstances dans lesquelles le théâtre se retrouve. Les employés ont pris le téléphone et ont appelé les abonnés du forfait « fidèle au poste ». Ce forfait offre sept billets de spectacle d’une même saison à un prix avantageux. Émile affirme qu’aucun abonné rejoint par téléphone n’était choqué.

Spectacle reporté,  festival déménagé

La pièce « Baby-sitter » qui devait se dérouler au début janvier entre les murs du théâtre a été reportée en novembre 2018. « Dans le pire des scénarios, les rénovations seront terminées à la mi-décembre, mais on aimait mieux pas prendre de chance pour ne pas affecter le reste de la saison », dit Emile. Selon lui, les artisans comprennent bien le problème et réalisent qu’ils sont plus en sécurité en dehors des lieux.

Un autre incontournable du Périscope depuis quelques années, le Festival du Jamais Lu, doit se trouver une nouvelle salle. Celui-ci doit avoir lieu du 7 au 9 décembre 2017. Émile explique que le Périscope et l’organisation sont toujours en pourparlers avec quelques organismes. Le Festival est même ouvert à faire un retour aux sources et prendre scène dans les bars de la Ville de Québec. Tout est sous contrôle selon Émile, qui travaille aussi dans l’organisation du Festival du Jamais Lu. « Nous avons un plan A, B, C et même un plan D ! »

Le Théâtre Périscope devrait reprendre ses activités normales dans sa salle de spectacle avec la pièce « Closer » qui sera présentée du 6 février au 3 mars 2018.