Le café étudiant Le Labyrinthe, situé dans le pavillon Louis-Jacques Casault, a rouvert ses portes le 8 septembre après le congé d’été. Né d’une initiative étudiante il y a presque 10 ans de cela, le lieu connaît des difficultés face à l’entreprise de restauration Sodexo, elle aussi présente sur le campus.
Le café Le Labyrinthe fête sa onzième rentrée à l’Université Laval. Le projet étudiant créé en septembre 2014 par les associations de la fac de musique et de communication propose, à l’instar d’autres projets similaires sur le campus, un lieu de restauration à bas prix pour les étudiants et le personnel.
Géré par des étudiants bénévoles, le café s’offre cette année un second fournisseur. Les sandwichs et viennoiseries, jusqu’à maintenant assurés par la boulangerie La Boule-Miche, seront aussi fournis par le groupe de prêt à manger québécois Martel.
Ces lieux de restauration étudiants bénéficient d’un loyer dans les locaux des pavillons universitaires à hauteur de 1$ symbolique depuis la Covid-19. Un avantage longtemps négocié auprès des responsables du secteur de la restauration de l’université.
Malgré les économies sur le loyer et les salaires, Axelle, étudiante et manageuse, explique que le café a eu recours aux subventions des associations l’an passé. Le choix de limiter la marge faite sur les produits ayant entrainé trop de pertes.
Des difficultés accentuées par la concurrence
En plus de ces complications, la présence de l’entreprise de restauration Sodexo et ses 4 restaurants sur le campus impacte l’activité de ces cafés. Axelle nous explique que Le Labyrinthe est soumis à un permis de « restaurateur simple » afin de ne pas empiéter sur les parts de marchés de Sodexo. Ce permis limite notamment la préparation et le réchauffage de plats : « Sodexo ont un permis qui coûte plus cher pour faire à manger mais nous on a pas le droit puisque c’est leurs parts de marché ».
L’étudiante poursuit en pointant du doigt les marges trop importantes sur les produits vendus : « Ils font des marges déloyales (…) c’est pas adapté aux étudiants, à la réalité étudiante ». À titre de comparaison, le même café filtré vendu 1.50$ au Labyrinthe est au prix d’environ 4$ dans les cantines Sodexo.
Le problème des « parts protégées » de Sodexo au détriment de l’expansion et de l’évolution des cafés étudiants présente un problème éthique et financier qui s’ajoute au coût de la vie déjà élevé chez les étudiants. Les bénévoles de ces lieux de restauration espèrent l’implantation d’entreprises plus éthiques au sein du campus de l’université Laval.

















