Depuis les élections de 2018 la Coalition Avenir Québec (CAQ) a pour objectif d’établir un troisième lien sous forme de tunnel reliant la ville de Québec à celle de Lévis. Cependant ce projet va à l’encontre d’un avenir vert selon deux jeunes militants engagés pour l’écologie. Ils affirment que la construction de ce lien ne serait pas une solution pour régler les problèmes de circulations à long terme et que ça ne va qu’augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES).

« Avec le rapport du GIEC qui nous disent de réduire notre émission de GES ça concorde aucunement » déclare l’une des deux jeunes. En effet le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC) a publié un communiqué de presse le 4 avril 2022 appelant à réduire de moitié les émissions de GES d’ici 2030 afin d’atténuer le réchauffement climatique. « Par un principe de croissance urbaine y’aura plus de chars » affirment-ils, par conséquent la construction d’une nouvelle grande voie de circulation engendrerait plus de trafic et donc plus d’émissions. De même que les experts du Comité consultatif appellent à arrêter la construction de voies routières. Ce projet menacerait la biodiversité des écosystèmes et mènerait à une baisse de la qualité l’air ce qui aurait des conséquences sur la santé des habitants.

François Legault, chef du parti de la CAQ, a annoncé vouloir débuter les travaux avant les élections d’Octobre 2022. Les deux militants mettent en évidence que ce serait plus « une promesse électorale et non un projet qui est concret » qu’il veut tenir avant les nouvelles élections. Ils soulignent l’absence d’études concrètes et approfondies sur le projet avec un coût final non définie. Actuellement il serait estimé à plus de 6 milliards $ et irait jusqu’à 10 milliards $.

Des transports plus écologiques

Avec l’argent du troisième lien d’autres projets pourraient être mit en place pour prendre un virage vert et pallier les GES. « Avec l’argent du troisième lien on pourrait mieux desservir les gens. On pourrait faire des lignes de tramway, des lignes de trains pouvant relier des villages ou mettre plus d’autobus à des endroits où il y en a pas » c’est ce qu’expose le deuxième militant comme alternative. Habitant lui-même dans un village, il ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’investit pas ces fonds pour désenclaver ces villages en augmentant les transports.

Une étude regroupant plusieurs organisations telle qu’Accès transports viables ou Equiterre, a aussi été réalisée et démontre qu’il serait possible de rendre le transport en commun gratuit pour le RTC à Québec pendant plus de 100ans.

Un projet de tramway 100% électrique a également été mis en place et serait une meilleure alternative au troisième lien pour les deux jeunes écologistes. « Peut-être que pour 2 ou 3 ans il y aura moins de trafic mais après ça on va devoir faire un 4ème puis un 5ème lien et c’est une loop sans fin » dit l’un d’eux à propos du troisième lien. Selon eux il faut investir ces fonds dans des projets plus écologiques et durables pour l’avenir.