L’endroit où le troisième lien devrait être construit est toujours en discussion. Pour Madame Gamache, l’endroit idéal de construction est pourtant évident : « J’en verrais plus un à l’est, soit dans le coin de la route l’Allemand. » Étant donné qu’il y en a déjà deux à l’ouest (le Pont de Québec et le Pont Pierre-Laporte), la solution à l’est de la ville serait cohérente pour équilibrer le trafic.
La distance parcourue est un autre point qui incite Marie-Claude Gamache à imaginer le troisième lien à l’est : « Le bout que l’on fait d’ici à partir de Lauzon pour aller jusqu’au pont, on le refait dans le sens contraire à l’autre bord sur la Rive-Nord. » Avec un lien Québec-Lévis à l’est, les autobus de la STL éviteraient de tourner en rond. Ils pourraient ainsi traverser vers Québec sans avoir à revenir par Lévis, Saint-Romuald et Charny.

Si le troisième lien va de l’avant, le transport en commun serait ainsi disponible pour les gens de l’est de Lévis. Questionnée sur la possibilité que la Société des transports de Lévis rallonge son trajet pour offrir le transport par autobus de ville, Mme Gamache croit que c’est une option que la STL pourrait considérer.
Le transport en commun a été particulièrement touché avec la Covid-19 : « Avant la pandémie, il y avait beaucoup d’achalandage dans les autobus et sur la route. Depuis la pandémie, c’est moins achalandé en raison du télétravail. »
L’absence d’alternatives
Il n’est pas encore certain que le projet de troisième lien se réalise. Un autre projet de transport en commun, le tramway, est lui aussi dans l’air, mais sa réalisation reste pour le moment hypothétique. Dans ces conditions, Marie-Claude Gamache estime que l’horaire des autobus devrait être changé : « Au lieu d’être aux 15 minutes, il faudrait que ce soit aux 7 minutes » pour encourager certains citoyens à utiliser le transport en commun.

Pour être en mesure d’avoir un horaire où les autobus passeraient aux 7 minutes à un arrêt spécifique, le nombre de chauffeurs d’autobus devrait être ajusté à la hausse. « Nous sommes en processus d’engager du monde. » Les embauches en cours sont également dues à des départs à la retraite et à des démissions.
En temps normal, la Société de transport de Lévis compte 120 employés. En date d’aujourd’hui, le nombre de chauffeurs tourne aux alentours de 110. C’est légèrement en dessous du nombre d’employés moyen. D’où la nécessité de trouver de nouvelles ressources. Pour pouvoir conduire des autobus de ville, la formation dure trois semaines.
Les apprentis conducteurs s’entraînent sur les principaux trajets. Travaux, ralentissements, véhicules stationnés qui nuisent à la circulation, etc., autant de tests d’aptitude pour apprendre aux futurs chauffeurs à bien réagir dans toutes les situations.