Le « test climat » sera bientôt créé pour évaluer les projets industriels du gouvernement. Le 20 février dernier, Anne-Céline Guyon, coordinatrice du Front Commun pour la transition énergétique, donnait une conférence sur l’environnement au Café Oxymel. Selon elle, le gouvernement doit agir rapidement.
En vertu de la nouvelle loi sur la qualité de l’Environnement, les promoteurs devront se soumettre à un « test climat ». En clair, les projets industriels devront désormais avoir une autorisation avant de lancer leur projet. Par exemple, le projet de troisième lien routier entre Québec et Lévis devra être soumis à ce test. Ce test analyse la quantité d’émissions de gaz à effet de serre (GES) pour chaque phase d’un projet. De plus, cette vérification devra mener à des mesures pour réduire les GES.
Le but de ce test est avant tout de réduire les émissions de GES. La ministre de l’Environnement, Isabelle Melançon, pourra refuser un projet s’il ne répond pas à cet objectif. Par contre, elle pourra également ignorer des résultats d’analyse pour en accepter un autre. Cependant, si cela se produit, des mesures de réduction de GES devront être prises. Malgré tout, l’objectif principal reste primordial. Alors pour accepter un projet « polluant », il faudra une bonne raison.
Un test comme celui-ci peut aider la cause du réchauffement climatique. Cependant, Anne-Céline Guyon mentionne qu’« il est urgent d’agir [pour le réchauffement climatique] ». En effet, selon elle, les politiques publiques ne suffisent pas. Il faut d’autres mesures et ce, le plus rapidement possible. C’est pourquoi un premier projet international a vu le jour en 2015, soit l’Accord de Paris. Il y a 195 pays signataires.
Cet accord vise à limiter l’augmentation de la température moyenne de la planète à moins de 2°C, idéalement à moins de 1,5°C. Cet objectif doit être atteint pour la fin du siècle. Par contre, il n’y a pas de contrainte à cet accord. Les pays peuvent continuer d’augmenter leur pollution sans pour autant être sanctionnés.
La solution au Québec
Le Québec s’est fixé une cible de réduction de GES de 37,5 % de 1990 à 2030 et de 80 à 95 % en 2050. Donc, le « test climat » apporte une solution par rapport à cette diminution au Québec. Néanmoins, le Canada doit aider également.
Présentement, les dirigeants parlent mais n’agissent pas, déplore Anne-Céline Guyon : « Les bottines ne suivent pas les babines ». C’est pourquoi le Canada et le Québec devront se mettre ensemble pour parvenir à réduire les émissions de GES au courant des prochaines années.
Selon Mme Guyon, il ne suffit pas de remplacer l’énergie fossile par l’énergie renouvelable. C’est une solution, mais il reste d’autres problèmes. En effet, les énergies renouvelables ne sont pas suffisamment analysées à long terme. Il reste encore des incertitudes concernant ces dernières.