L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé à la mi-octobre qu’elle souhaiterait imposer une nouvelle taxe sur les boissons sucrées pour lutter contre le taux d’obésité croissant. Fléau s’étendant à l’échelle mondiale, le nombre de cas répertoriés aurait doublé depuis 1980. Selon Sébastien Duchesne, enseignant en éducation physique au Centre Éducatif Saint-Aubin à Baie-Saint-Paul, la décision de l’OMS va dans la bonne direction, mais la lutte contre l’obésité ne doit pas s’arrêter là.

En 2014, plus de 600 millions de personnes étaient considérées comme étant obèses à travers le monde. C’est le problème que veut tenter d’amoindrir l’OMS par son projet de taxation des boissons sucrées. On veut ainsi réduire la consommation de sucre par individu puisque le taux de personnes souffrant du diabète a considérablement augmenté au cours des dernières années.

Selon monsieur Duchesne, cette nouvelle taxation serait a priori une excellente idée. Après un bref comparatif avec les premières campagnes publicitaires mises en place pour lutter contre le tabagisme, l’enseignant en éducation physique affirme qu’il faut laisser la chance au coureur. Dans une certaine mesure, cette taxe pourrait d’après lui décourager des gens de consommer ce type de boissons. Toutefois ce n’est pas, croit-il, en restant dans cette voie unique que la situation sera améliorée aussi visiblement et efficacement que souhaité.

Le problème est ailleurs

Selon Sébastien Duchesne, le plus gros du problème reste le manque d’activité physique des individus. Bien que l’on observe un changement dans les habitudes alimentaires des gens et une augmentation de la popularité de sports tels que la course à pied, l’entraînement en salle et autres, l’activité sur une base quotidienne est délaissée. En effet, même si les gens souhaitent faire des efforts pour se mettre en forme, ils négligent les activités simples du quotidien.

Monsieur Duchesne soulève que « les gens se sont sédentarisés du côté de l’activité physique. On préfère bien souvent la voiture ou le transport en commun à la marche et à la bicyclette. » Selon lui, certains détails de la vie quotidienne ne trompent pas. « On voit aussi beaucoup moins d’enfants jouer dehors au ballon ou se promener à vélo. Ce sont des petits gestes anodins qu’il est important de maintenir pour atteindre un mode de vie actif. »

Bien qu’il juge important de décourager la consommation de produits néfastes pour la santé, monsieur Duchesne affirme que le travail ne doit pas s’arrêter là. La taxation des boissons sucrées est, selon lui, un bon départ vers une campagne de sensibilisation qui pourrait prendre une ampleur considérable et efficace. Par ce fil conducteur, on pourrait commencer à promouvoir les bonnes habitudes de vie de façon plus intensive. Mettre par exemple en place une campagne publicitaire digne de celles contre le tabagisme. Il suffit de trouver la bonne façon de développer ce genre de mesures pour que le message finisse par passer.