QUÉBEC — De passage à l’Université Laval ce mercredi, Pauline Marois a demandé l’aide des étudiants proches de son parti pour faire sortir le vote péquiste sur le campus. C’est après avoir rappelé l’ouverture prochaine de bureaux de scrutin à l’Université, que la première ministre sortante a lancé un appel particulier à ses troupes. «Je vous invite à aller faire voter tous ceux et celles qui partagent notre idéal, qui partage notre projet de pays, c’est le moment, maintenant», a-t-elle scandé devant la centaine de personnes réunies au Cercle du Pavillon Desjardins.

C’est en toute fin d’allocution que la première ministre sortante s’est adressée spécifiquement aux étudiants. «Nous avons réussi, et ça n’a pas été facile parce que les libéraux s’y opposaient à une certaine époque, à faire changer la loi électorale, pour que vous puissiez voter sur votre campus», a-t-elle expliqué. Rappelant les dates d’ouverture des bureaux de scrutin à l’Université (28 mars, 1er, 2 et 3 avril), Mme Marois a indiqué qu’il n’y avait maintenant aucune raison pour empêcher les étudiants d’aller voter. « Alors, il faut y aller ces dates là !», a-t-elle suggéré. Elle a ensuite exhorté les partisans de son parti à mettre l’épaule à la roue. «Je sais qu’il y a des gens ici qui sont près du Parti québécois, qui sont membres de la cellule du Parti québécois de l’Université Laval, à vous je vais demander un effort particulier (…), je vais compter sur vous dans les prochains jours pour que vous alliez faire sortir le vote !», a-t-elle lancé.

La première ministre sortante a profité de l’occasion pour souligner l’importance du vote des jeunes. «Nous avons la chance de vivre dans un état libre et c’est, en ce sens, absolument essentiel que vous exerciez votre droit démocratique», a-t-elle expliqué. Selon Mme Marois, le fait que de nombreux humains n’ont pas cette chance devrait motiver les jeunes à s’intéresser aux affaires publiques. Elle a aussi fait ressortir certains avantages découlant de cette implication. « Quand on vote, on a le droit aussi de s’exprimer et de demander une reddition de comptes de la part de nos gouvernements», a-t-elle soulevé.

C’est en présence de la plupart des candidats péquistes de la région de Québec que Mme Marois a réitéré la place faite aux jeunes au sein de sa formation politique. Elle a souligné la présence dans la salle d’Alex Gagnon-Lacroix, jeune candidat de 20 ans dans la circonscription de Beauce-Sud. «Ça va être difficile pour toi», lui a-t-elle glissé, «mais je suis contente que tu aies fait le saut», l’a-t-elle encouragé. Elle a également vanté la force de caractère de Martine Desjardins, candidate dans Groulx, ainsi que le travail de terrain de Léo Bureau-Blouin, député sortant dans Laval-des-Rapides, en vue de la présentation de sa Politique jeunesse à l’horizon 2015. Une politique qui permettra, selon Mme Marois, «de définir des idéaux à atteindre pour la jeunesse québécoise».