La liste des athlètes qualifiés pour les championnats du monde de para-athlétisme a été dévoilée. Guillaume Ouellet s’est qualifié pour la quatrième fois au 5000m T13, qui aura lieu le 14 novembre prochain. Cette catégorie est constituée d’athlètes malvoyants qui n’ont pas besoin d’assistance. Il s’entraîne sur les pistes de son club à l’Université Laval, confiant de pouvoir faire une bonne performance à Dubaï, une des plus grandes villes des Émirats arabes.

Vainqueur en 2015 aux championnats du monde à Doha et troisième en 2017 à Londres, Guillaume Ouellet a pour ambition de reprendre la première marche du podium sur 5000 mètres. Malgré son début d’année entravé par les blessures, il assure être dans une bonne dynamique pour Dubaï. « Dans une saison normale ça aurait été beaucoup d’efforts, mais là j’ai encore assez de fraîcheur. » Blessé de juin à mai, il a couru son temps qualificatif pour le mondial en juin. Lors du 5000 m de la soirée Rouge et Or le 22 juin, il a couru la distance en 14:45.66. Un temps plus rapide que lorsqu’il avait décroché l’or mondial !

Passé professionnel en 2015, il peut vivre de son sport. Au Canada, les athlètes à temps plein sont bien financés. « Quand j’ai quitté mon autre emploi, j’ai senti la progression. » L’organisation de son emploi du temps se fait autour du sport.

Habitant à Victoriaville, il doit souvent se rendre à Québec pour ses entraînements. Pour se déplacer « le transport est un gros défi », dit-il. C’est en covoiturage qu’il fait la plupart de ses déplacements. « J’ai de la chance parce qu’un ami entraîneur ici vit aussi à Victoriaville. »

Une chaleur perturbante

Les championnats du monde à Dubaï se dérouleront sous la chaleur. Mais Guillaume Ouellet est confiant : « Je suis performant quand il fait chaud. » Il ajuste ses entraînements pour s’habituer à la chaleur. Les études scientifiques sont aussi optimistes. Une étude menée par l’Institut de recherche du bien-être de la médecine et sport santé (IRBMS) conclut qu’une dizaine de jours sont nécessaires pour s’adapter aux températures élevées.

Le calendrier de ces championnats du monde est atypique. En novembre, les coureurs sont déjà sur les terrains de cross-country. Ces courses se pratiquant hors des pistes, elles ne demandent pas la même préparation.

Guillaume Ouellet a donc un calendrier décalé par rapport à ses coéquipiers de club. Il s’entraîne souvent seul pour le moment, mais il reste bien entouré par son coach Félix Lapointe. Les qualités de son coach ont d’ailleurs été saluées par la Fdération québécoise d’athlétisme. Il a été mis en avant sous le « #mercicoach » sur les réseaux sociaux. Ce tag le remercie pour son impact positif sur les athlètes.

La course des para-athlètes est assez différente de celle des athlètes réguliers : « En para-athlétisme, explique Guillaume, les coureurs partent très vite dès le début. » La stratégie est différente et le haut niveau plus difficile à trouver dans des compétitions locales. « Ce sont les grandes compétitions qui rassemblent des gros pelotons avec des coureurs du monde entier. »