QUÉBEC – Malgré les compressions du gouvernement annoncées en matière d’éducation, le Séminaire des Pères-Maristes continue d’innover avec un nouveau profil de formation qui sera offert dès l’automne 2015.

Situé au coeur de Sillery, le Séminaire des Pères-Maristes, école privée qui célèbre cette année son 85e anniversaire, ne cesse de perfectionner ses installations. Après l’ouverture d’un nouveau pavillon en 2002, l’ajout d’un nouveau gymnase en 2007 et la construction de nouvelles classes il y a deux ans, l’établissement innove encore avec la création d’un nouveau profil de formation qui sera axé sur l’apprentissage de l’anglais.

Les étudiants de l’école secondaire peuvent actuellement s’inscrire dans un programme d’immersion anglaise, qui lui demeurera inchangé. «En sortant du profil immersion anglaise», les jeunes sont bilingues à l’oral et à l’écrit», affirme Jean-François Bussières, directeur de l’établissement. Toutefois, un nouveau profil, anglais option +, sera présenté aux portes ouvertes cet automne afin d’être offert dès la rentrée 2015. Ce profil est créé pour «des jeunes qui veulent apprendre l’anglais, mais qui ne sont pas nécessairement littéraires», explique M. Bussières. Le directeur ajoute notamment que ce profil sera consacré à une méthode d’enseignement dynamique. Ayant comme fin ultime d’emmener les jeunes à parler un anglais presque parfait, ces derniers participeront à de nombreux ateliers de conversation anglaise.

Conscient que bien des élèves sont animés par des passions autres que celle des langues, le personnel de l’école semble avoir pensé à tout. En effet, les élèves qui s’inscriront dans le nouveau profil devront choisir entre un volet arts et un volet sports. Ainsi, «les jeunes pourront développer leurs autres passions, en plus d’avoir un excellent niveau d’anglais», souligne le directeur de l’établissement.

Des projets sur la glace

Si le Séminaire des Pères-Maristes innove encore une fois, ce n’est pas sans certaines difficultés financières. Rappelons qu’au dépôt du budget gouvernemental 2014-2015, des coupures importantes furent annoncées en matière d’éducation. Comme l’explique Jean-François Bussières, l’école secondaire devra ainsi penser à se serrer les coudes et à mettre sur glace certains projets de développement. Pour le personnel de l’école, il est primordial de ne pas couper dans l’accompagnement et le soutien des jeunes : «Avant de couper le service à l’élève, on regarde comment on peut arranger les choses différemment», explique le directeur. Pour l’instant, il affirme que rien n’est dramatique et que l’automonie de gestion dont bénéficient les écoles privées aide beaucoup.

Toutefois, les écoles privées sont souvent installées dans de vieilles bâtisses dont la restauration est extrêmement dispendieuse. «Les allocations de valeur locative ont beaucoup baissé, alors c’est surtout ça le problème pour nous présentement», témoigne M. Bussières. Même si rien n’est très inquiétant pour l’instant, les coupures gouvernementales pourraient, à long terme, devenir un problème plus sérieux.