Chaque année, Moisson Québec organise plusieurs campagnes des fêtes pour inciter les gens à donner. Pour la première fois, la chaîne de restauration Tim Hortons organise la campagne du Biscuit Sourire. Du 13 au 19 novembre, les succursales participantes récolteront des dons au profit des banques alimentaires de Moisson Québec. L’organisme est à la recherche de centaines de bénévoles pour dessiner les sourires des biscuits.

Depuis 2020, Moisson Québec confectionne et livre des milliers de paniers de Noël pour les personnes dans le besoin de la grande région de Québec. Cette année, la confection des paniers a lieu du 26 novembre au 2 décembre au Centre de foires de Québec. Ils contiennent environ 30 denrées et ont une valeur marchande de 140 dollars. Lors de la première édition, 3 000 paniers avaient été préparés. En 2022, ce nombre explose et quelque 10 000 paniers seront distribués.

Le congélateur de l’entrepôt de Moisson Québec est rempli de denrées provenant du programme de récupération en supermarché. Ce programme a été lancé en 2015 et consiste à récupérer les invendus des supermarchés dans la grande région de Québec (photo : Gabrielle Pichette / L’Exemplaire).

Pour clore la période des fêtes cette année, plus de 300 bénévoles seront présents pour collecter des fonds à l’occasion de la Guignolée des médias, du 24 novembre au 31 décembre. La collecte de fonds principale aura lieu le 7 décembre à différentes intersections des villes de Québec et de Lévis. Élisabeth Fortin décrit cette campagne comme « le gros événement du temps des fêtes ». 

L’inflation alimentaire frappe

Elisabeth Fortin, coordonnatrice aux communications chez Moisson Québec, souhaite une stabilisation des demandes d’aide alimentaire. « Ça va dépendre beaucoup de l’inflation, mais on espère que ça se stabilise. » (photo : Gabrielle Pichette / L’Exemplaire).

Pour Mme Fortin, l’inflation alimentaire impacte toute la chaîne de production alimentaire québécoise. Les producteurs sont plus vigilants sur la gestion de leur inventaire et l’écoulement des produits. La hausse des prix alimentaires engendre ainsi une réduction de la quantité des dons provenant des producteurs agricoles, des supermarchés et des particuliers.

Bien que Moisson Québec soit constitué à 93 % de dons, 7 % des aliments offerts aux personnes dans le besoin doivent être achetés. Avant la pandémie, entre 100 000 et 200 000 dollars étaient dépensés pour l’achat des denrées. En 2023, un million de dollars sera nécessaire. « En 2020, ce qu’on aurait acheté pour un million aurait été en termes de quantité beaucoup plus grande versus aujourd’hui. », explique Elisabeth Fortin. Elle estime que malgré un financement gouvernemental, la hausse des prix affecte l’approvisionnement des organismes.

« Avant la pandémie, il y avait 35 000 personnes aidées par notre réseau par mois. Aujourd’hui, c’est 80 000 personnes. » Cette augmentation de la demande, combinée à la réduction du nombre de dons impacte significativement la quantité de denrées que les organismes reçoivent. « On n’est pas en mesure de donner autant qu’on voudrait ».

Mme Fortin estime que le rôle de chaque organisme est de décider qui est éligible à l’aide alimentaire et qui ne l’est pas. De plus, chacun d’entre eux a pour tâche de s’approvisionner auprès des commerces de leur secteur et d’effectuer les achats nécessaires pour compenser la diminution des quantités de dons.