Les derniers championnats du monde de dynamophilie ont eu lieu en Suède du 23 septembre au 3 octobre dernier. Marianne Groleau, une athlète saguenéenne qui pratique ce sport de force depuis quatre ans, y a participé dans la catégorie des juniors. Elle est maintenant de retour dans sa région avec notamment une médaille d’argent qu’elle a obtenue pour les résultats cumulés de ses performances aux différentes épreuves.

Marianne Groleau a remporté trois médailles à ces championnats du monde de dynamophilie : une d’or en flexion des jambes, une de bronze en soulevé de terre et une d’argent pour les résultats cumulés de ces épreuves avec celle du développé couché. L’athlète se dit satisfaite de ses résultats alors qu’elle a surpassé ses records personnels de plus de 22 kilos. « Je pense que j’ai vraiment donné tout ce que j’avais », exprime-t-elle.

Depuis plus d’un an et demi, Marianne n’avait participé à aucune compétition. Les championnats du monde de 2020 ont été reportés à cette année en raison de la pandémie de Covid-19. « Je ne savais pas à quoi m’attendre puisque ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas compétitionné », explique l’athlète. Cette longue pause a rendu plus difficile pour elle la prévision de ses capacités maximales pour les différentes épreuves.

Dès les échauffements aux championnats, Marianne a toutefois su qu’elle était capable d’atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés. Elle visait une médaille d’or en flexion des jambes, son épreuve favorite, et a livré une performance pour atteindre ce but. L’athlète a toutefois été stratégique pour s’assurer d’avoir une place sur le podium au cumulatif des trois épreuves. Les résultats ont été très serrés de la première à la troisième position  : « Je suis vraiment passée proche d’être première, mais j’ai joué « safe » pour être deuxième. »

Une nouvelle étape

Ces championnats du monde sont un tournant pour Marianne. À compter du mois de décembre prochain, elle passera de la classe junior à celle « open » qui regroupe les athlètes féminines âgées de 24 à environ 40 ans. Pour son entrée dans la plus grande catégorie, l’athlète saguenéenne vise un podium. Sa prochaine compétition aura lieu en mars 2022 lors des championnats canadiens de dynamophilie à Terre-Neuve.

En plus de vouloir performer dans son sport, Marianne veut contribuer à le développer. « C’est mon but de le faire connaître », soutient-t-elle. Elle souligne que la dynamophilie demeure peu connue au pays alors que cette discipline est populaire ailleurs dans le monde comme en Suède et aux États-Unis. La méconnaissance de ce sport ici amène des difficultés pour les athlètes qui doivent notamment assumer entièrement les frais reliés aux compétitions. Marianne bénéficie toutefois du soutien de sa communauté qui l’encourage à continuer dans son sport. C’est d’ailleurs grâce aux dons que l’athlète a pu amasser les fonds nécessaires pour participer aux derniers championnats du monde.

 

« J’avais confiance en mes moyens et j’y allais pour performer », exprime la jeune athlète saguenéenne. (Crédit photo : Geneviève Fortin)
« Mes objectifs étaient beaucoup plus au niveau mental. De me remettre dans le rythme de la compétition, c’est ça qui était dur », explique Marianne Groleau, athlète en dynamophilie. (Crédit photo : Geneviève Fortin)