Québec — Pascal Minville, candidat pour Québec Solidaire dans la circonscription de Louis-Hébert, a affirmé mercredi midi que son parti veut obtenir l’indépendance à tout prix en début de mandat pour pouvoir appliquer son programme politique de façon complète. Sans la souveraineté, ses idées seront irréalisables puisque plusieurs domaines sont de compétences fédérales.

C’est lors des « midis-politiques » organisés par le comité socio-politique de la Faculté de droit de l’Université Laval, que Pascal Minville a tenu ces propos sur l’indépendance. Éveline Gueppe, candidate QS dans Jean Talon, était également présente pour rencontrer la vingtaine d’étudiants qui s’étaient déplacés au pavillon Charles-De-Koninck  pour l’occasion.

À propos de l’imposition des riches, une étudiante a mis de l’avant que les personnes plus aisées ont beaucoup d’argent puisqu’elles travaillent beaucoup pour la gagner et elle a ajouté qu’ils redonnent régulièrement à la communauté en faisant des dons aux différents organismes. Pascal Minville a  plutôt soutenu qu’il faut imposer les riches davantage puisque les dons donnés par ceux-ci sont une façon de contourner le système d’imposition et donc de payer moins d’impôt. Mme Gueppe a ajouté que pour Québec solidaire, il s’agit d’un choix de société afin que tout le monde ait un accès égal aux services et que cela se fera inévitablement par une augmentation des impôts pour les plus fortunés.

Marc-Antoine, étudiant présent à la conférence, a quant à lui voulu savoir la démarche qu’entreprendrait le parti pour obtenir la souveraineté. Madame Gueppe et monsieur Minville lui ont expliqué que le parti créerait d’abord une assemblée constituante élue avec des Québécois de partout et de toutes les classes sociales qui auront la tâche de faire une constitution. Cette constitution serait ensuite soumise à la population lors d’un référendum.

Alors que madame Gueppe a rappelé les 3 axes de la campagne de QS. soit un Québec vert, un Québec juste et un Québec libre, monsieur Minville a précisé les moyens que prendrait Québec Solidaire pour augmenter les revenus du Québec. Le parti voudrait taxer le capital des banques, obliger les entreprises qui vont s’implanter ailleurs à rembourser les subventions données par le gouvernement avant leur départ et finalement devenir propriétaire de 51 % des actions des entreprises qui exploitent les ressources naturelles afin que les redevances aillent directement aux Québécois.

Lundi 31 mars, ce sera au tour de monsieur Mario Asselin de la Coalition avenir Québec (CAQ) de participer aux « midis-politique » au pavillon Charles-De-Koninck.