Québec – Depuis leur victoire en 2006 à la Coupe Memorial, les Remparts de Québec n’ont jamais pu se hisser à leur niveau d’antan. Depuis quelques années, l’équipe de la Capitale Nationale semble même perdre en constance et en visibilité. Néanmoins, cette année, l’équipe des Remparts peut encore remporter à nouveau le graal du hockey junior, grâce à des choix stratégiques ambitieux et un effectif fort de joueurs d’exception.

L’entraineur-chef des Remparts Philippe Boucher le sait, il est très attendu par les partisans de son équipe. L’ancien joueur professionnel de la Ligue Nationale de Hockey passé par l’Océanic de Rimouski a repris en mai 2013 la charge du célèbre Patrick Roy parti rejoindre la LNH à l’Avalanche du Colorado.

Pour autant, le départ de l’entraineur-chef Roy et le mini-traumatisme qui s’en est suivi semble sur le point de s’estomper. Après une saison d’installation en 2013-2014, le nouvel entraineur-chef impose désormais son style. Ses choix tactiques et son envie de construire une équipe « qui travaille » l’ont emporté sur le reste.

Ainsi, fâché de la mauvaise prestation de ses joueurs après la lourde défaite contre Drummondville le 27 janvier dernier, Boucher leur a concocté une séance physique particulièrement ardue dans les marches du Colisée Pepsi. Quarante-huit heures plus tard, les Remparts écrasaient Victoriaville devant près de 12,500 partisans. La « méthode Boucher » semble porter ses fruits.

Pour Anthony Duclair, figure emblématique des Remparts, l’entrainement façon Philippe Boucher est bien différent de ce qu’il a vécu durant ses quelques mois aux Rangers de New-York, en Ligue National de Hockey.

Car depuis sa nomination, Boucher sait que le Colisée Pepsi n’attend qu’une chose : remporter la triple couronne, c’est-à-dire les trois trophées de la Ligue canadienne de hockey : la coupe Jean Rougeau, décernée au champion du calendrier régulier, la Coupe du Président, emblème des séries éliminatoires de la Ligue de hockey junior majeur du Québec et finalement la fameuse Coupe Mémorial, le trophée suprême remis au champion canadien junior.

Depuis la victoire de 2006 et quelques belles saisons, les Remparts de Québec cherchent un nouveau souffle. Un tournant semble se dessiner à la fin de la saison 2013, lorsque le départ de Roy pour les États-Unis. Depuis, les résultats se font attendre. Pour la saison en cours, les Remparts ont déjà perdu vingt-et-un de leurs matchs pour vingt-neuf victoires, alors qu’il reste dix-huit matchs dans la saison régulière.

Au sein de la population québécoise, les résultats en dents de scie des Remparts de la première partie de saison semblent énerver. Depuis l’arrivée de Philippe Boucher, les partisans boudent l’antre des Remparts, le Colisée Pepsi. Ainsi, entre 2013 et 2015, les Remparts ont perdu une moyenne de 3,000 partisans par match à domicile. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le départ de Roy et l’arrivée d’un nouvel entraineur.

La seconde partie de saison semble néanmoins porter de grands espoirs pour le futur des Remparts. Après un début de mois de janvier compliqué (quatre défaites pour une victoire), les « chandails rouges » ont désormais inversé la tendance, en ne concédant qu’une seule défaite lors des quatre derniers matchs, lors du fameux match contre Drummondville.

Avec des joueurs particulièrement bien affutés, menés par Adam Erne, Anthony Duclair ou encore Zachary Fucale, les Remparts pourraient bien créer la surprise lors de la Coupe Mémorial, que la ville de Québec accueille en mai prochain. Avant cela, les hommes de Philippe Boucher devront prouver à leur public de partisans qu’une nouvelle grande page de l’histoire des Remparts est en train de s’écrire.