QUÉBEC – Six partis politiques émergents réclament au Directeur général des élections du Québec une plus grande visibilité auprès des électeurs. 

«Normalement, les gens découvrent les partis comme le nôtre sur le bulletin de vote, quand ils sont rendus dans l’urne», a déclaré Frank Malenfant, chef du Parti des sans parti, à l’occasion du deuxième Colloque des partis émergents. Or, aucun électeur ne sera tenté de voter pour un parti dont il n’a jamais entendu parler. Au nom de la démocratie, six partis politiques ont donc envoyé à l’ensemble des députés de l’Assemblée nationale un projet de loi visant à informer les électeurs de l’existence de tous les partis en leur fournissant un document qui les présente. 

Les six partis en question – Parti équitable du Québec, Parti Unité nationale, Équipe autonomiste, Parti marxiste-léniniste du Québec, Bloc Pot et Parti des sans parti – ont donc parlé au nom des seize partis émergents que l’on retrouve au Québec. Par parti émergent, on entend tout parti reconnu par le Directeur général des élections, mais qui n’a pas de député à l’Assemblée nationale. 

Un projet commun

Les six partis qui ont pris part au colloque viennent d’horizons complètement différents, de la gauche à la droite, mais s’entendent tous sur le fait que le sort réservé aux partis émergents témoigne des failles de la démocratie au Québec. «On veut briser le mur de silence, de marginalisation, de discrimination que subissent les partis émergents et les électeurs», a déclaré Pierre Chénier, chef du Parti marxiste-léniniste du Québec. Quant au parti Équipe autonomiste, qui prône la responsabilité individuelle et la liberté de choix, il est d’avis qu’une population informée entraîne des décisions éclairées. «Nous croyons que le fait de savoir qu’il y a d’autres choix que les partis habituels pourrait intéresser la population à la politique et faire augmenter la participation aux élections», a avancé Guy Boivin, chef d’Équipe autonomiste.  

Le projet de loi des partis émergents ne sera sans doute pas considéré pour les élections en cours, mais ils espèrent un appui de la part des citoyens pour faire changer les choses dans un avenir rapproché.