QUÉBEC — Trente-cinq créatrices de bijoux ont participé à l’événement Récuperle qui s’est tenu dimanche 20 octobre au Club Social Victoria.

L’événement Récuperle est né d’un besoin de se débarrasser de matériaux achetés en grande quantité. «Je fais des bijoux à temps partiel et j’avais accumulé beaucoup, beaucoup de matériel. Ce matériel, je ne l’utilisais plus. J’avais des surplus. En regardant les médias sociaux, je voyais aussi plein de filles, des créatrices, qui, de leur côté, essayaient de vendre ces surplus. Je me suis dit qu’en équipe ce serait tellement plus facile», mentionne Audrey Morissette, ambassadrice du projet et bijoutière à ses heures.

L’événement en était à sa deuxième année. Déjà à l’ouverture des portes, le public faisait la file pour entrer. «Les gens rentrent, mais avant le dîner ça va se remplir. L’année passée, ç’a été très, très actif l’avant-midi. C’était surprenant!», affirme Audrey. Après le succès de la première année, Audrey Morissette, a décidé de répéter l’expérience. Cette fois, avec près du double de créatrices de l’année précédente. Pour la première édition, l’investigatrice du projet avait invité une vingtaine de joaillères amatrices ou professionnelles. 

C’est après être venu en tant qu’acheteuse, l’année précédente, que Marie-Ève Lagacé a décidé de participer, cette année, pour vendre les perles et le matériel qu’elle avait en trop. De son côté, Caroline Michaud, de Plumes d’oreilles, en était à sa deuxième participation. En plus de vendre son surplus d’artisanat, elle en profite pour faire des liens avec d’autres créatrices ainsi que regarder les autres produits offerts.

Ensemble, les créatrices vendent tout le matériel nécessaire pour la fabrication de colliers, de bracelets, de boucles d’oreilles. «Il peut y avoir des boutons, des rubans, du matériel en métal, mais il y a aussi des outils pour la fabrication de bijoux, des présentoirs, tout le nécessaire pour faire les expositions. On a aussi élargi un peu le volet au textile, à la laine et aux matériaux de scrapbooking», précise Audrey.

Et ce n’est qu’un début. Elle pense déjà à la possibilité d’inclure des designers de mode qui possèdent de grandes quantités de retailles de tissus. «[Récuperle] peut être appelé à grandir et à changer. On va voir avec les prochaines années comment ça va aller», déclare Audrey Morissette.

De 7 à 77 ans 

Récuperle est un événement très familial qui ne s’adresse pas uniquement aux artisans. Parmi les gens venus découvrir les trésors qu’il y avait sur les tables, on retrouvait un public âgé de 7 à 77 ans, majoritairement féminin. «Il y a beaucoup de gens qui font du bricolage, qui viennent chercher beaucoup de matériel, parce que c’est à petits prix. On a beaucoup d’éducateurs et de professeurs qui viennent ici, chercher du matériel pour faire des activités. C’est assez large comme clientèle», décrit l’organisatrice. 

L’événement grandissant ne peut devenir que plus populaire. «Je pense que Récuperle a vraiment sa place dans les événements au niveau de la ville de Québec et est capable de se tailler une belle place au niveau des arts», conclut Audrey Morissette.