UNIVERSITÉ LAVAL — Les régions métropolitaines dans le monde se développeraient grâce à un moteur qui serait celui de la créativité. Pour le professeur d’aménagement du territoire à l’Université Laval, Mario Carier, la région de Québec a encore des défis à relever dans ce domaine. 

Le Québec «ne doit pas se reposer sur ses lauriers», il doit plutôt « prendre conscience du caractère aigu des défis qui nous attendent», a insisté Mario Carrier, ce jeudi 21 novembreLe professeur à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional a ainsi donné une conférence sur l’Économie créative à la Bibliothèque Gabrielle Roy de l’Université Laval. 

Il a rappelé qu’à Québec il y aurait seulement, «19 000 emplois dans le secteur des technologies de l’information contre 92 377 dans le Grand Montréal ». À lui seul, «le VETIQ (Voix des entrepreneurs en technologie de l’information de Québec) regrouperait 200 entreprises dans la région de Québec, comptant 7000 employés», a-t-il précisé.

Pour explorer le concept d’Économie créative, Mario Carrier s’appuie sur la théorie de Richard Florida, professeur en urban studies nord-américain, concernant la classe créative. Il évoque ainsi les 3 T, inhérents à cette classe créative : technologie, talent, tolérance. Elle est composée des «créateurs reliés aux nouvelles technologies ou  à la haute technologie», des «créateurs reliés aux professions des sciences humaines, sociales, de la gestion» et des «bohémiens, reliés aux arts et à la culture». Ainsi les villes et régions métropolitaines qui arriveront à attirer le plus de ces créateurs se développeront d’avantage. 

?Le professeur a ajouté que la tolérance en générale (politique, sociale et culturelle) est aussi un atout.

Le concept de Smart City 

Ce concept de «ville intelligente» (ou smart city) est un « nouveau concept intégrateur qui rejoint cette logique d’économie créative ».

Selon M. Carrier la meilleure définition de ce qu’est une «ville intelligente» est «une ville qui, dans un premier temps, intègre le civil dans la gouvernance. Elle possède un capital humain de qualité (ex : classe créative) et sera avertie sur le plan de l’environnemental. Elle est aussi soucieuse de la qualité de vie de ces citoyens, mais aussi de la mobilité (accessibilité), tout en étant compétitive sur le plan économique.»