Québec – L’armée canadienne prévoit embaucher 13,000 nouveaux soldats d’ici la fin de l’année 2016.

« L’armée canadienne, ce sont 67 000 militaires actifs pour 107 métiers. Le plan de recrutement prévoit d’embaucher 3700 soldats pour cette année. En 2015, nos prévisions sont de 4200 postes alors que nos objectifs pour 2016 ont déjà été chiffrés à près de 5000 recrutements ! Soit 13 000 places a pouvoir sur 3 ans » se confie Gaétan Lizotte, Lieutenant de vaisseau et commandant adjoint au Centre de recrutement des Forces canadiennes du Québec.

« Devant les compressions budgétaires importantes, il nous a fallu revoir nos pratiques et nos besoins de recrutement. Chaque année, nous recevons environ 36 000 candidatures. Les postulants font leur demande en ligne et nous ne recevons que les personnes susceptibles d’être enrôlées. Cela représente environ un tiers des candidats. Un nouveau système de contrôle centralisé permet d’écarter les candidatures qui ne sont pas au niveau » se félicite l’officier.

Les mauvaises surprises sont néanmoins légion lors de l’enquête de sécurité obligatoire, qui a lieu une fois le dossier transmis au centre de recrutement. « 10 à 15% des candidats soumis à cette enquête voient leur dossier clôturé pour des soucis de drogue ou de comportement qui ne correspondent pas à l’image des Forces armées canadiennes » révèle Gaétan Lizotte.

Une fois cette étape passée, examens médicaux, tests physiques et entrevues avec un recruteur se poursuivent jusqu’au jour où le candidat se voit attribué une cote. C’est cette notation qui permet au Centre de recrutement d’offrir au postulant un emploi au sein des Forces armées canadiennes.

« Au Québec, nous recrutons nos futurs officiers dans les écoles supérieures, notamment à l’Université Laval. Les femmes, qui représentent 16% de nos recrues, sont mises en avant au travers d’un plan marketing attractif. Nous désirons passer nos effectifs féminins à 25% d’ici quelques années. ». Mais Gaétan Lizotte tient également a préciser que « peu importe le dossier du candidat, l’une des choses les plus importante est l’image dégagé par le candidat. C’est primordial pour nous. »

Le recrutement pour le Royal 22e Régiment, fierté québécoise et seule unité francophone de l’armée canadienne, est-il différent ? « Même si l’unité est à Québec, le procédé est identique à celui des autres unités. Le soldat ne choisit pas son unité. Néanmoins, comme le régiment est francophone, les soldats parlant français ont plus de chances d’y être envoyés » confirme l’officier.

Pour Guillaume Gohroux, un candidat issu d’une famille de militaires, c’est le « dépassement de soi » et « l’adrénaline » qui le poussent à rejoindre l’armée, alors que pour Kévin Arthaud, étudiant envisageant d’intégrer l’armée, c’est « la fierté de servir le drapeau » qui prédomine.

« Le plus important, c’est de se rappeler que l’armée canadienne est en pointe en terme de maintient de la paix, même si parfois, elle n’a pas le choix et doit combattre » conclut Gaétan Lizotte.