Québec – Le débat de la souveraineté du Québec est relancé après l’interpellation de Stéphane Bédard à l’Assemblée nationale ce vendredi 14 novembre, et les déclarations de Pierre Karl Péladeau à Saint-Jérôme et à Drummond-Bois-Francs. Le député de Chicoutimi et celui de Saint-Jérôme ont chacun mis en avant la nécessité du Québec à prendre des décisions selon son propre intérêt et non selon celui d’Ottawa.

« La souveraineté du Québec est incontournable » pour PKP. Selon le Parti Québécois, l’indépendance du Québec serait même possible et présenterait des avantages économiques et décisionnels selon le Parti Québécois. :

« Tant pour la protection de notre territoire, pour nos choix environnementaux, pour la sauvegarde de nos politiques sociales, pour notre économie que pour la défense de notre langue ou de notre culture, la souveraineté du Québec n’a jamais été autant d’actualité. »

M. Bédard a dénoncé l’impuissance du Québec à décider de son propre avenir sur des grandes questions de sociétés. De l’autre côté, le député libéral et leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, ironise sur ce PQ qui est « sur une autre planète », « dans sa bulle ». « On a l’impression de le voir dans la sonde Philae sur la comète Tchouri. » a-t-il plaisanté.

Les deux députés caquistes présents à l’Assemblée vendredi, quant à eux, sont partis à la mi-séance en affirmant que ce débat était une perte de temps. Benoît Charette a déclaré qu’ils avaient du travail avant de s’en aller en pleine interpellation. Le député de Deux-Montagnes, ancien péquiste, a également parlé de Québec comme d’un « pays imaginaire. »

Cet événement n’a en rien perturbé le plaidoyer de M. Bédard contre la politique d’Ottawa. Selon lui, le Québec est incapable de défendre ses propres intérêts face à la politique fédérale.

Le péage sur le futur pont Champlain, le registre des armes à feu ou encore le projet d’oléoduc de Transcanada sont autant d’exemples que le député de Chicoutimi a mis en exergue pour illustrer la main mise d’Ottawa sur la province.

De plus, ces projets sont guidés par des intérêts économiques et énergétiques venant d’Ottawa, non pas par des préoccupations de sécurité et d’environnement auxquels les québécois sont sensibles, déclare M. Bédard.

De plus, le Canada s’est retiré du protocole du Kyoto, il est l’un des grands absents d’un enjeu écologique planétaire, à l’instar des Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Il a mis l’accent sur les divergences entre Québec et Ottawa, sur le chèque de péréquation de 9 milliards dont se contentent les libéraux, selon lui, sans pour autant expliquer le concept de « souveraineté identitaire » énoncé par PKP, concept d’exclusion pour M. Fournier.

Nicolas Marceau, député péquiste, a avancé le problème économique que représente le financement des doubles institutions, tel que l’Institut national de santé publique du Québec et l’Agence de la santé publique du Canada et bien d’autres.

Du côté libéral, M. Martini, a choisi de brandir l’argument historique de la participation des canadiens français à la construction du Canada. Participations économique, sociale, religieuse, etc. mais aussi présence francophone à travers le pays qui ne doit pas être oubliée, ni sous-estimée.

Les critiques envers la politique des libéraux et d’Ottawa ont toutefois occupé plus de place dans l’interpellation que le sujet originel annoncé, à savoir les avantages de la souveraineté du Québec.