Québec — En pleine campagne électorale, le Parti québécois met à nouveau de l’avant son projet de loi 37 qui comporte un moratoire sur les gaz de schiste. Le parti sortant souhaite ainsi protéger autant que possible les sources d’eau potable. Ce moratoire qui aurait une durée de cinq ans a déclenché de vives réactions de la part des différents partis politiques et des différents groupes de pression.

En réaction à ce moratoire, Québec solidaire trouve que le parti québécois ne va pas assez loin dans ses engagements. Pour le parti, il est certain qu’un moratoire s’impose, mais de façon plus permanente. Richard Fecteau a expliqué que : « Q.S. s’oppose à toute forme de fracturation hydraulique, que ce soit pour l’exploration ou l’exploitation du gaz de schiste, mais aussi du pétrole. » Monsieur Fecteau a d’ailleurs tenu à rappeler que le parti s’oppose à l’exploitation du pétrole et du gaz de schistes d’Anticosti et juge très sévèrement l’investissement de 115 millions $ de fonds publics pour supporter les projets de Pétrolia, Junex et Corridor Resources. Le parti prône également une interdiction de ses activités pour l’ensemble du territoire et non seulement pour les basses terres du St-Laurent comme le prévoit le projet de loi déposé par le ministre du Développement durable et de l’Environnement, monsieur Yves-François Blanchet.

Du côté de la Coalition Avenir Québec, le porte-parole a quant à lui expliqué que le parti était pour la reconduction du moratoire, mais avec un projet pilote avec un volet scientifique afin de mieux savoir les effets des gaz de schiste au Québec. Option National souhaiterait que le Parti Québécois implique plus la population dans le projet. S’il était au pouvoir, le parti inviterait les citoyens à se positionner sur la question avant le commencement de l’exploration.

Pour André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, peu importe quel parti qui prendra le pouvoir, il faudra qu’il s’occupe du moratoire sur les gaz de schiste. Il souhaite que la volonté des Québécois soit respectée. Il rappelle d’ailleurs que les puits fuient en permanence et ce n’est qu’une question de temps avant que le méthane et d’autres gaz aillent dans l’air.

Photo : iStockphotoMario Levesque, Président de l’Association des fournisseurs de services pétroliers et gaziers du Québec se réfère à un communiqué de presse qui stipule que le Québec aurait avantage à se diversifier lorsqu’on parle de ses sources d’approvisionnement en énergie. « Près de 50 % de notre consommation en énergie repose sur les hydrocarbures, au Québec. L’hydroélectricité ne représente qu’un peu plus de 40 % de l’énergie que l’on consomme dans la province. Donc non seulement il est impératif que le Québec diversifie sa diète énergétique, mais il doit également se tourner vers des sources d’approvisionnement fiables ».  

Il nous a été impossible de rejoindre le Parti libéral du Québec à temps pour la mise en ligne de cet article.