Valérie Gauthier est pompière depuis 2006. Au moment de la rencontre, elle était accompagnée d’un officier, Bill Noonan, qui s’occupe de médias-prévention. La pompière a partagé son parcours au sein d’un métier traditionnellement réservé aux hommes. Seule femme de sa caserne, tout est d’abord selon elle une question de passion.

D’un point de vue physique, il n’y a pas de différence de traitement entre un pompier plus bâti et un pompier moins musclé. Mme Gauthier estime qu’un pompier est là pour faire son travail. Par contre, une personne pourrait avoir des préjugés envers un pompier de sexe féminin, mais Mme Gauthier ne laisse personne avoir un impact sur la tâche à accomplir. Étant la seule femme au sein de sa caserne, il est difficile de la manquer. Il n’y avait que deux femmes dans sa promotion. La seconde a quitté le programme en cours de route.

Selon Mme Gauthier, pour devenir pompier il faut être passionné par le métier. Avoir un bon esprit d’équipe, aimer les gens, gérer son stress, réagir avec calme et être en une bonne forme physique sont des qualités recherchées. Chacun a ses forces et ses faiblesses, connues de son équipe. Mme Gauthier explique que ces caractéristiques modifieront le type d’intervention effectuée.

Il est donc très important de bien connaître ses collègues et de leur faire confiance. Chaque feu est unique, chaque intervention est différente. « J’encourage les femmes à faire ce métier, c’est un beau domaine. Il y a un climat particulier, mais très agréable. »

Valérie aimerait qu’il y ait plus de pompières, mais il faut qu’elles correspondent aux critères avant tout. À son avis, il ne faut pas changer la manière de promouvoir ce métier, mais en faciliter l’accès. Ce que propose d’ailleurs Montréal dans un projet : la Métropole s’engage à embaucher 135 nouveaux pompiers en trois ans. Par vague d’embauches, la ville prévoit de réserver 45 places aux femmes et aux minorités culturelles.

La personnalité avant le sexe

La pompière dit que son sexe n’a généralement pas d’impact sur la manière de faire son travail. Chaleureuse et extravertie, elle est croit-elle « plus accessible pour jaser avec certaines personnes qui seraient plus craintives », comme les enfants. Ce serait moins intimidant pour eux de parler à une femme qu’à un homme. Il est plus question de forces propres à chacun qu’une différence basée sur le sexe. Valérie Gauthier croit que la personnalité du pompier compte davantage que son sexe.

Son collègue Bill Noonan ajoute qu’en tant que pompier, « tu es la dernière solution ». Les pompiers font partie de la derniee ligne de défense. D’où l’importance de gérer son stress. Les pompiers peuvent toujours demander des renforts ou de l’aide à d’autres organismes pour les soutenir lors de situations particulières. Par exemple, ils vont souvent coopérer avec les ambulanciers.

Ainsi, le sexe n’est pas ce qu’il y a de plus important dans l’accomplissement de ce métier. Ce qui importe réellement, assure Valérie Gauthier, ce sont les qualités que l’individu possède et la passion qu’il a pour son travail.

Les pompiers peuvent utiliser différents types de véhicules et de matériel selon la situation à laquelle ils sont confrontés.

 

« Les pompiers sont comme une grande famille », affirme Mme Gauthier. Ci-contre avec l’officier Bill Noonan.