Près de 100 restaurants de la ville de Québec proposaient du 1erau 7 février derniers une poutine spéciale d’une valeur de 12 dollars à l’occasion de la Poutine Week. Alexandre Fortin, gérant du restaurant La Souche à Limoilou, était au cœur de l’action en participant en tant que restaurateur à l’événement. Il affirme que cette semaine fait partie des plus achalandées de l’année et que les retombées sont significatives pour son entreprise.

Ouvert il y a 8 ans, le restaurant La Souche avait à l’origine davantage une vocation de brasserie pour ensuite se déployer en tant que resto-pub. Aujourd’hui bar de quartier réputé à Limoilou, La Souche axe son développement sur une vision communautaire et écologique. Gagnante de la Poutine Week à Québec il y a quelques années, l’organisation participe à chaque édition par habitude et pour les avantages que cette semaine leur apporte.

« Tous les restaurants participants doivent augmenter leur chiffre d’affaires d’au moins 25 % » pendant l’événement, estime Alexandre. C’est environ 2 500 poutines qui ont été servies à La Souche durant cette semaine festive. L’achalandage au restaurant était comparable à celui d’un vendredi ensoleillé lors des vacances de la construction. « Même mardi soir, il y avait du monde qui attendait sur le trottoir », affirme-t-il.

Pour les employés du restaurant, cet événement est éprouvant. Plusieurs ont fait des quarts de travail doubles, plus longs et plus intenses. Toutefois, Alexandre indique que pour les membres de son équipe, c’est également une « occasion de renflouer les coffres » puisque l’hiver est une période plus tranquille.

Afin d’accommoder les habitués et d’éviter aux participants de la Poutine Week d’attendre, La Souche prenait plus de réservations qu’à l’habitude. Malgré cela, en début de semaine, toutes les réservations étaient déjà attribuées. Les clients pouvaient tout de même se présenter sur place et attendre une table. La simplicité de la poutine permettait un service rapide, mais moins apprécié qu’au quotidien. « Ce qui est plate, c’est qu’on sait qu’étant donné l’achalandage, on ne donne pas le service qu’on voudrait donner », déplore le gérant.

Objectif : se démarquer

Composée de patates Tater Tots, de fromage en grains, de bacon et de sauce au fromage à la bière, la poutine de La Souche était le résultat d’un travail d’équipe. « Le but, c’est de trouver des idées qui sont bonnes, qui sont simples et qui se montent facilement », souligne Alexandre.

Par ailleurs, La Souche était l’un des quatre restaurants à Québec à offrir une version végane de sa poutine et l’un des 16 à offrir une version végétarienne. Avec la popularité grandissante du véganisme et du végétarisme, Alexandre était surpris de constater qu’il n’y avait pas plus d’organisations qui proposaient des alternatives végétales.

Célébrée dans plusieurs villes canadiennes, la Poutine Week en était à sa 8eédition cette année. Dans le cadre de l’événement à Québec, un dollar par poutine sera remis à la Fondation Rêves d’enfants de Québec.