Pierre Dufour, ministre de la Forêt, de la Faune et des Parcs, a annoncé le 14 mars l’annulation de la hausse du prix des permis de pêche et de chasse au petit gibier. André Poulin, charpentier-menuisier pratiquant ces deux sports depuis 40 ans, explique les effets que cette décision aura sur les adeptes de ces deux sports. Selon lui, les impacts seront positifs non seulement pour les amateurs de chasse et pêche de longue date, mais aussi pour les générations futures.

La nouvelle grille tarifaire des permis de chasse et pêche est disponible juste à temps pour la nouvelle saison. L’importante baisse du nombre de demandes de permis dans les dernières années a poussé Pierre Dufour à modifier les prix imposés par le gouvernement précédent. En effet, depuis l’annonce de la hausse des tarifs en 2015, quelque 118 000 permis de moins ont été vendus aux 65 ans et moins. Pour le ministre, cette diminution du nombre d’adeptes est une preuve du désintérêt des jeunes générations. Il souhaite reconquérir les anciens et surtout intéresser les jeunes en annulant l’augmentation du prix des permis.

André Poulin pratique la pêche depuis l’âge de 7 ans et la chasse depuis l’âge de 16 ans, âge minimum permis par la loi. C’est son père qui lui a transmis sa passion pour ces deux sports de plein air. Ces activités sont pour lui des moments de détente et de relaxation qui l’éloignent des tracas du quotidien : « Le temps passé en forêt n’a pas de prix. Pour moi, la vraie vie, c’est se rapprocher de la nature et passer du bon temps en famille ou avec des amis. »

Toutefois, le nombre d’adeptes de ces sports a grandement diminué dans les dernières années. Monsieur Poulin indique en effet que, selon lui, augmenter les prix aurait contribué à réduire encore davantage l’intérêt des jeunes envers ces sports. Il affirme que la hausse du prix des permis de chasse et pêche est toujours une mauvaise nouvelle pour les adeptes parce que « beaucoup d’argent est nécessaire pour pratiquer ces activités. Par exemple, l’équipement, l’accès aux sites et l’hébergement lorsqu’on voyage sont des dépenses qui s’accumulent rapidement, sans compter l’achat du permis. »

Sur la bonne voie

André Poulin déclare que, de la part du gouvernement, « c’est un pas dans la bonne direction pour ramener les gens à la pratique de ces activités. Ce sont des sports très spéciaux qui se transmettent de génération en génération. » Pour lui, si la baisse des prix permet aux parents de renouer avec la chasse et la pêche, cela aura certainement un effet sur l’intérêt qu’auront leurs enfants pour ces activités.

Le charpentier-menuisier ajoute qu’il a initié ses propres enfants à la pêche lorsqu’ils étaient très jeunes, comme l’a fait son propre père avec lui. Cependant, il indique qu’ils n’ont pas encore, du moins pour l’instant, manifesté de l’intérêt pour la chasse. Il compte aussi initier ses petits-enfants à ces activités qui, selon lui, rassemblent et permettent de passer de très bons moments en famille.

« La rivière Chaudière est un endroit que j’apprécie beaucoup parce que je peux y pêcher en été comme en hiver », affirme André Poulin. (Crédit photo : Alyssa Bolduc)