Le 19 octobre dernier, les chauffeurs du Réseau de transport de la Capitale ont voté à 99,4% pour l’adoption de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Les décisions qui seront possiblement prises en vertu de la convention collection du RTC auront un impact sur les utilisateurs du réseau, croit Maude Morin, usagère des transports en commun à Québec.

À ce jour, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) refuse de commenter les négociations qui sont présentement en cours en lien avec l’échéance de la convention collective du Syndicat employées et employés du transport public du Québec Métropolitain Inc., qui regroupe les chauffeurs du RTC.

Maude Morin, utilisatrice du RTC, est d’avis que le déclenchement des moyens de pression par les chauffeurs d’autobus aura des répercussions importantes sur la clientèle du réseau : « Il y aura moins d’autobus, qui passeront moins souvent, et à des heures précises. Il est clair que cela impacterait la routine des usagers, étant contraint de planifier leurs sorties en fonction des horaires d’autobus ». Cependant, elle a tout de même confiance que les services offerts par le RTC devront rester essentiels.

De plus, Mme Morin souligne aussi que certains quartiers sont déjà très mal desservis par les transports en commun, comme Cap-Rouge, où elle réside. « Si, par exemple, je veux me rendre à Sainte-Foy, les autobus à ma disposition passent près de chez moi entre 6h00 et 9h00 du matin. Au contraire, si je suis à Sainte-Foy et veux me rendre à Cap-Rouge, les seules possibilités sont entre 15h30 et 18h30 », exprime-t-elle insatisfaite. Selon elle, les services du RTC doivent être améliorés, surtout aux alentours des principales zones d’agglomération de la ville. S’il y a grève, la situation est loin d’être bonifiée.

Une clientèle avisée

Tout en étant consciente des motifs de décision des chauffeurs du RTC, Mlle Morin croit qu’il demeure essentiel que leur voix soit entendue : « Le travail de chauffeur est extrêmement sous-estimé. Je crois qu’il est nécessaire que chaque individu se sente respecté dans leur emploi, et non utilisé. Les transports en commun du RTC, étant extrêmement en demande, nécessitent beaucoup de chauffeurs pour desservir la population ». Elle se demande tout de même à quel point le RTC et ses chauffeurs sont soucieux de leur clientèle.

Toutefois, sur le site web du RTC, une mise à jour sur les négociations et les éventuels moyens de pression est disponible à tous. Leurs intentions sont claires : « Les parties ont à cœur la clientèle de même qu’un climat de travail sain et positif ». S’il est question de pratiquer son mandat de grève, la clientèle du RTC sera mise au courant dans les plus brefs délais, et ce, via ses plateformes numériques.

 

Maude Morin, utilisatrice du Réseau de transport de la Capitale (RTC), au Terminus Marly à Ste-Foy. (Crédit photo : Sasha Trudel)
Le Métrobus 807, stationné par son chauffeur au Terminus Marly à Ste-Foy, prend quelques minutes avant de se mettre en route. (Crédit photo : Sasha Trudel)