Le parti « Québec Forte et Fière » mené par Bruno Marchand a fait son entrée cette année sur la scène municipale à Québec. C’est sous cette bannière que se présente Jessica Flautre-Aubry, candidate au poste de conseillère municipale dans le district de Vanier-Duberger. Alors que des organismes communautaires s’alarment des risques de « gentrification » du quartier, la candidate se positionne en faveur de l’augmentation de l’offre de logements sociaux.

Résidante de Vanier avec son conjoint et leurs deux filles depuis 11 ans, Jessica Flautre-Aubry est une entrepreneure autodidacte. Après avoir travaillé pendant 10 ans dans le domaine de la petite enfance, elle a entamé en 2013 une reconversion dans le domaine de la gestion des médias sociaux. Elle est aujourd’hui experte en communication numérique et PDG de Femmes Alpha, une organisation qui fait la promotion du leadership féminin dans les domaines de l’entrepreneuriat et des technologies.

C’est Pierre-Luc Lachance, le candidat de Québec Forte et Fière dans Saint-Roc et Saint-Sauveur (et transfuge d’Équipe Labeaume), qui l’a encouragée à se présenter pour le parti. « Nous avions des valeurs communes », explique la candidate. Elle a notamment été séduite par l’engagement de Québec Forte et Fière en faveur de la parité hommes-femmes.

La candidate souhaite un « renouveau » pour Vanier, afin d’y développer un milieu de vie épanouissant pour les familles. Un investissement important pour le verdissement du quartier lui apparait nécessaire. « Le taux de canopée n’a augmenté que de 1 % en cinq ans à Vanier », se désole Mme Flautre-Aubry. Elle aimerait notamment que la Ville de Québec se porte acquéreur des terrains d’Hydro-Québec situés au nord de la rue Soumande, afin d’y développer de grands espaces verts.

La représentante de Québec Forte et Fière propose également d’accroître l’offre de logements sociaux dans son district. Elle explique que 70 % des ménages de Vanier sont locataires, dont près de 10 % seraient en attente d’un logement social. « Les besoins primaires ne sont pas comblés si on dépense tout notre salaire dans le logement », s’inquiète la candidate.

Revitaliser sans gentrifier

Dans une lettre ouverte publiée le 30 septembre, l’organisme La Ruche Vanier interpelle les candidats à la mairie de Québec au sujet des risques d’embourgeoisement du quartier. L’entrepreneure partage ce constat et se dit en faveur d’un pourcentage minimal de logements sociaux dans les nouveaux projets immobiliers. Elle estime que la revitalisation du quartier doit se faire tout en préservant la mixité sociale.

Lorsqu’elle a quitté le quartier Saint-Roch il y a plusieurs années pour s’établir à Vanier, Jessica Flautre-Aubry dit avoir souffert du manque de lieux de rassemblement entre personnes de communautés culturelles et de générations différentes. « En me présentant [comme candidate dans Vanier-Duberger], je me dis que c’est finalement le temps de changer les choses et de mettre en œuvre cette vision que j’avais », conclut la PDG de Femmes Alpha.

 

En tant qu’experte en communication numérique, Jessica Flautre-Aubry fait la promotion du concept de « détox digitale ». La candidate a pris une pause des réseaux sociaux avec ses filles pendant 15 jours avant de se lancer dans la campagne municipale. (Crédit photo : Marie Hanquez)
Des spectacles de danse ont été présentés pendant tout l’été au parc éphémère Fleur de Lys. Pour la candidate de Québec Forte et Fière Jessica Flautre-Aubry, ce genre de lieu de rassemblement permet de recréer l’esprit de communauté dans Vanier. (Crédit photo : Marie Hanquez)