Les membres de l’association essayent d’expliquer aux gens en quoi consistent leurs tâches. C’est une démarche qui peut sembler ingrate selon Bergeron, mais elle permet aux partisans d’être mieux informés sur la situation difficile des arbitres. Ce dernier est de plus en plus remercié par des parents et des jeunes pour son travail : «De plus en plus de gens viennent nous voir pour dire merci pour ce que nous faisons pour les jeunes, puis on leur explique le métier, on leur dit que c’est plaisant», affirme l’arbitre de longue date.

Ghislain Bergeron se situe dans le deuxième niveau d’arbitrage ; il arbitre donc souvent les jeunes du secondaire (photo : Shannon Duff / L’Exemplaire).

Les arbitres doivent assister à plusieurs séances de formation pendant la saison morte du football dans la région. «L’association organise quatre séances de formation l’hiver pour qu’on soit le plus à la page possible», précise Bergeron. Ces séances permettent aux membres de se familiariser avec les différentes règles d’arbitrage. Ils apprennent à bien faire leur travail même s’ils ne sont que trois sur le terrain. L’objectif des séances est de permettre aux arbitres d’être au meilleur de leurs performances tout comme les athlètes.

Les membres de l’APAFQ se déplacent beaucoup. Par exemple, certains couvrant la région de Québec vont en Beauce, à Portneuf jusqu’à Mont-Joli. Les arbitres des différentes régions s’entraident en effectuant de nombreux déplacements afin d’essayer de combler la pénurie.

L’association recherche activement des moyens qui attireraient des gens à arbitrer ce sport. Des discussions et conférences dans les écoles ont été effectuées. Mais l’APAFQ n’est jamais satisfaite donc elle est ouverte aux propositions de chaque membre afin d’améliorer la situation.

Manque de cohésion

Un manque de cohésion entre les écoles nuit à la présence d’au moins quatre arbitres par partie, qui est le nombre souhaité. Les écoles planifient souvent plusieurs matchs en même temps, ce qui complique la tâche d’avoir le personnel en nombre suffisant chaque semaine. Selon Bergeron, ce n’est malheureusement pas des décisions qui sont entre les mains de l’association.

Le manque d’arbitres a des répercussions sur la qualité de l’arbitrage, ce qui ne plaît pas aux entraîneurs ni aux jeunes. Les membres de l’association sont aussi déçus puisqu’ils essaient en vain d’établir un standard d’arbitrage qui serait constant d’une semaine à l’autre.

Les arbitres de football assistent de moins en moins à des cas d’hostilité lors des parties. Bergeron souhaiterait donc que les médias couvrent plus les points positifs de la profession: «Je n’ai pas encore vu les médias valoriser l’arbitrage et montrer que c’est le fun d’arbitrer».