UNIVERSITÉ LAVAL — Environ un quart du personnel enseignant de l’Université Laval ne sait pas qu’il existe une Politique sur l’usage du français dans leur établissement. C’est ce que nous apprennent les résultats d’un sondage institutionnel présenté dans le cadre de la deuxième édition de la Journée institutionnelle d’appui à la réussite qui se déroulait le vendredi 29 novembre.

Le sondage était mené et présenté par Serge Talbot, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation et directeur général du premier cycle et Sarah-Caroline Poitras, conseillère en pédagogie universitaire au Bureau des services pédagogiques. Le sondage a été répondu par 68 doyens, vice-doyens ou directeurs de programmes dans seize facultés de l’Université Laval. 

Depuis 2004, l’Université Laval s’est doté d’une Politique sur l’usage du français. Bien avant cela, les enseignants appliquaient déjà des moyens pour évaluer le niveau de langue des étudiants. Les fondements de cette politique visent l’amélioration. C’est également l’affaire de tout le personnel d’évaluer le français.

Dans l’ensemble, 60 % des répondants connaissant la politique apprécient celle-ci. Elle s’avère précise et flexible pour 81 % des répondants. Environ 62 % croient qu’elle est facile d’application et assez directive.

La politique ne s’avère pas être un règlement. C’est pourquoi seulement 31 % des facultés sur les seize présentes à l’Université l’appliquent formellement dans une politique facultaire. Cependant, elle est mise en application en la présentant dans les plans de cours pour la moitié des répondants.

Le sondage présente aussi que 37 % des enseignants utiliseraient un barème de correction du français. 26 % l’utiliseraient pour toutes les évaluations alors que 56 % n’en ont tout simplement pas.

Un problème qui se corrige

Qu’un barème existe ou pas, la langue peut quand même être corrigée. Dans la majorité des cas, c’est à la discrétion de l’enseignant d’évaluer le français. Là où on corrige le plus la langue est dans les travaux écrits de tous genres, soit les travaux longs, les travaux pratiques, les travaux d’équipes et les rapports de stages. Un très faible pourcentage, environ 5 %, corrige la langue dans les examens. Seulement 28 % des enseignants corrigeraient le français dans toutes les évaluations.

Dans certains cas, il existe un maximum de points qui peuvent être perdus par cours. Pour 38 % des répondants, un maximum de 5 points peut être retiré pour les erreurs de français. Plus de 25 points peuvent être retirés de la note finale pour 22 % des enseignants. Ainsi, 6 % des enseignants ne retireront aucun point dû à des fautes de langues.

Au baccalauréat en communication publique, notamment, la totalité des points peut être retirée pour des erreurs de langue. Un étudiant avec un travail impeccable au niveau du contenu, peut tout de même se retrouver en échec s’il ne possède pas un français adéquat. Cependant, le Département d’information et de communication met en place des cours de rattrapage pour les étudiants n’ayant pas obtenu une note satisfaisante au Test de français Laval-Montréal (TFLM). Ce type de procédure n’est pas unique au baccalauréat en communication.

Sous le thème «Améliorer la qualité du français à l’université : pourquoi et comment?», la Journée d’appui à la réussite présentait diverses conférences pour conscientiser la direction et le personnel enseignant à l’importante d’améliorer et maintenir la qualité du français chez les étudiants universitaires.