L’arrivée du mois de février inaugurait encore une fois cette année le Défi 28 jours sans alcool lancé à toute la population du Québec. Régis Plourde, citoyen désormais sobre depuis 23 ans, explique que ce mouvement lui tient à cœur pour plusieurs raisons : sa santé personnelle mais aussi la sensibilisation de toutes les catégories de consommateurs.

L’objectif premier du défi est de ne pas consommer une seule goutte d’alcool pendant tout le mois de février afin de sensibiliser les populations aux dangers qui viennent avec la consommation d’alcool. Pour participer, il suffit de faire un don de minimum 28$ à la fondation Jean Lapointe. « En plus de soutenir une cause et de ramasser des sous pour la fondation Jean Lapointe, c’est une bonne façon de faire ouvrir les yeux à la population », mentionne M. Plourde. Pour lui, l’alcool est un fardeau pour plusieurs et ce geste ne peut qu’apporter du bon pour les consommateurs ainsi que leurs proches.

En effet, l’homme soutient que ce défi ne peut que faire du bien aux petits ainsi qu’aux gros consommateurs d’alcool. En 2017, l’alcool est devenu un automatisme pour de nombreuses personnes. Il n’est jamais bien loin, comme un meilleur ami qu’on ne voudrait surtout pas délaisser.

Le risque de banalisation

« Comme je ne bois plus depuis plusieurs années, je remarque encore plus les manies des gens envers la consommation, à quel point ils ont hâte à vendredi 17 heures pour aller prendre leur bonne bière froide », indique-t-il. La population banalise trop souvent la fonction récréative de l’alcool. M. Plourde insiste sur le fait que 90 % du social de nos journées est axé sur l’alcool. Que ce soit de boire un verre de vin pendant une soirée de filles ou une pinte de bière lors d’une partie de hockey, l’alcool est omniprésent.

« À quand la dernière réunion, activité, souper entre amis où l’alcool n’était pas de la partie ? », questionne-t-il. Outre M. Plourde, plusieurs affirment se prêter au défi pour défaire les tabous qui viennent avec le fait de ne pas boire. Beaucoup de gens qui ont pris la décision d’arrêter de consommer ressentent en effet régulièrement de la pression pour recommencer à boire. Plusieurs célébrités ont accepté de joindre le mouvement elles aussi pour ces mêmes raisons.

Ce mois de sobriété permettra peut-être à plusieurs de s’ouvrir les yeux sur la présence de l’alcool dans leur quotidien. Il serait bon pour les participants de démystifier les bonnes et les moins bonnes raisons de leur consommation. Tel est le souhait de M. Plourde qui espère que chacun pourra retirer quelque chose d’utile de ces 28 jours.