Le ministre de la Santé et des services sociaux, Christian Dubé a repoussé la date butoir imposant la vaccination des travailleurs de la santé au 15 novembre. Richard Boissinot est président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale CSN. Il affirme que la pression politique était forte sur le ministre Dubé depuis plusieurs semaines.
C’est en conférence de presse devant les journalistes que le ministre de la Santé a affirmé « qu’il serait irresponsable de jouer aux dés avec la santé des Québécois ». En date du 13 octobre, le ministre Dubé a affirmé son intention de repousser au 15 novembre la date obligeant la vaccination des travailleurs de la santé.
« À moins d’un miracle, il n’y aura pas d’amélioration. » C’est ce que croit M. Boissinot qui ne comprend pas pourquoi le gouvernement s’entête à vouloir repousser un problème. Il affirme du même coup que le message politique traité en haut de la chaîne ne se rend malheureusement pas en bas vers les différents gestionnaires. Le ministre Dubé a affirmé avoir été en constante discussion avec les PDG des différents centres hospitaliers, afin de trouver des solutions.
Richard Boissinot indique que le ministre de la Santé a bel et bien travaillé à trouver des solutions. Toutefois, « il y a un manque de communication et un manque de volonté selon certains gestionnaires ». Le président du syndicat n’adhère cependant pas à l’idée qu’un report conduirait les travailleurs non vaccinés à le faire.
Également, c’est une erreur selon lui que de repousser cette date. « Le problème sera le même dans un mois, il n’avait qu’à le faire immédiatement », estime Richard Boissinot. De plus, il y a plusieurs travailleurs de la santé qui attendaient cette date pour prouver aux autres non vaccinés que c’était la bonne décision à prendre. Avec ce retrait, on montre aux travailleurs vaccinés qu’au final, ils n’ont pas gagné leur combat. C’est du moins ce que pense M Boissinot.
Petite politique
Richard Boissinot et plusieurs présidents de syndicat ont été attaqués par différents chroniqueurs ou membres des partis politiques. Ils sont accusés de jouer à de la petite politique avec le gouvernement dans l’unique but de retarder la décision du ministre de la Santé. À cela, le président du syndicat répond de façon catégorique : « Non »
C’est pour lui la décision de l’homme politique et non des syndicats. Lui et son équipe n’ont fait que le devoir auquel ils se sont tous engagés, soit de protéger chaque travailleur. Il affirme cependant que la CSN va toujours prôner la vaccination et les mesures sanitaires.
Par contre, les membres exigent qu’on défende cette partie de travailleurs qui, pour des raisons différentes, ne souhaitent pas recevoir ce vaccin. « C’est la seule chose qu’on pourrait nous reprocher. Mais, au final, on fait notre travail », affirme Richard Boissinot.
Reste à savoir si le ministre de la Santé, Christian Dubé, maintiendra le cap avec cette date du 15 novembre ou s’il faut s’attendre à d’autres changements.
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De plus en plus de vaccinés En date du 11 octobre 2021, sur les 20 000 employés au CIUSSS de la Capitale-Nationale, seulement 372 employés actifs n’étaient pas adéquatement vaccinés. Cela représente 3 % des employés actifs pour le Centre (66 % de ces employés travaillent dans des directions cliniques et 34 % travaillent dans des directions administratives). C’est une nette amélioration, car le 8 septembre dernier, 1 655 employés n’étaient pas adéquatement vaccinés. Le 27 septembre, c’était 680 employés et le 6 octobre, 476 employés. « Nous poursuivons nos communications avec les travailleuses et travailleurs non vaccinés pour les accompagner dans leur réflexion », confirme Mélanie Otis, coordonnatrice aux relations médias du CIUSSS de la Capitale-Nationale. |
