Québec- Le droit de vote est atteint, l’accès à la contraception est obtenu et la reconnaissance en tant que personne aussi ; le féminisme a tracé la voie à la condition des femmes d’aujourd’hui. Pourtant, malgré toutes les avancées du mouvement , plusieurs femmes lui ont tourné le dos et ne jugent pas nécessaire de poursuivre la lutte. Les Québécoises vivent-elles leur féminisme différemment ?
Le féminisme des nouvelles générations se distingue par rapport à celui des générations précédentes. La présidente de la Revengeance des duchesses, Maude Martin-Gagnon, dit incarner un nouveau féminisme. Mère au foyer, ce féminisme sans doute moins militant qu’autrefois est plus près de ses valeurs, mais il est tout autant revendicateur de la reconnaissance des droits des femmes. « Il y a autant de femmes et d’hommes sur la terre qu’il y a de féministes », affirme-t-elle.
La peur d’être féministe
Le féminisme réfère, selon le dictionnaire Larousse , à « un mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société ». Les Québécoises ont acquis le droit de vote en 1940 ce qui fait du Québec la dernière province au Canada à l’avoir autorisé. Il s’agit donc d’une lutte relativement jeune. Néanmoins, plusieurs femmes ne veulent pas s’afficher en tant que féministes bien qu’elles adhèrent à l’idée qu’il doit y avoir une égalité totale entre les sexes.
« On ne sentait pas le besoin d’être militante, mais on était très conscientes du travail qu’elles avaient fait » se souvient Marie Lachance, rédactrice en chef de la Gazette des femmes.
Depuis la fin des années 1980, le féminisme québécois a perdu des plumes. Marie Lachance explique ce qu’elle a vécu en tant qu’étudiante durant ces mêmes années et la baisse du mouvement féministe.
Une nouvelle prise de parole
Élise Pelletier, jeune féministe dans la vingtaine, a toujours vécu en accord avec les valeurs du féminisme. Toutefois, elle se désole que le mouvement ait mauvaise image auprès de la population.