Québec – Avec plus de 30.000 étudiants étrangers qui ont intégré les écoles de la province, le Québec est la troisième région du pays en terme d’accueil des étudiants internationaux. Parmi ces jeunes, attirés par des perspectives professionnelles et économiques favorables ainsi que par une formation reconnue pour sa très grande qualité, certains cherchent à rester dans leur nouvelle nation d’adoption après l’obtention de leur diplôme.

L’immigration au Canada s’avère assez complexe par rapport à d’autres pays, notamment européens. Même si sur internet, les forums et les sites aidant les demandeurs à réunir les conditions pour obtenir la résidence permanente fleurissent, les conditions peuvent paraitre compliquées. Sont notamment concernés les étudiants étrangers, qui viennent au Québec pour un échange ou pour une période d’études données.

Sur les quelque 100,000 étudiants étrangers qui viennent au Canada chaque année pour poursuivre leur parcours scolaire, près du tiers de ces étudiants arrive au Québec. L’Université du Québec à Montréal et l’Université Laval à Québec se partagent le gros du contingent de ces nouveaux étudiants. Pour les accompagner dans leurs démarches d’immigration, l’Université Laval a mis en place une cellule spécialisée d’aide à destination de ces élèves afin de répondre efficacement à leurs questions.

L’Exemplaire a rencontré Patrick Bissonnette, l’un des conseillers aux étudiants étrangers. Il précise l’aide apportée par le BVE aux étudiants étrangers et les possibilités d’immigration au Québec. Il arrive parfois que les démarches administratives effraient certains candidats à la résidence permanente qui préfèrent renoncer à une immigration définitive. C’est pourquoi les institutions évoquent fréquemment des améliorations qui visent à alléger les lourdeurs administratives.

Charlotte, une élève doctorante française de l’Université Laval, répond aux questions de l’Exemplaire. Elle fait partie de ces étudiants étrangers qui ont décidé de s’installer au Québec une fois leur diplôme obtenu. Elle est inscrite au doctorat en Sciences de l’éducation. Elle nous explique les raisons qui l’ont poussée à venir étudier au Québec, ainsi que son projet professionnel et les motivations qui l’incitent à s’installer définitivement au Québec.

Parmi les dizaines de milliers d’étudiants internationaux qui choisissent le Québec pour leurs études, environ un tiers fait une demande de résidence permanente, d’après le Ministère de l’éducation, des loisirs et du sport et le Ministère de l’immigration et des communautés culturelles.

Ce flux migratoire est vu comme une politique d’immigration intéressante par le gouvernement puisqu’elle permet d’intégrer à la société québécoise des personnes ayant acquis des connaissances sur les valeurs et les institutions. La rétention de ses étudiants est priorisée par le gouvernement, notamment car les étudiants possèdent un diplôme canadien, ce qui permet d’éviter les difficultés liées à la reconnaissance de l’équivalence des diplômes et de l’expérience de travail étrangère.

Tout cela pourrait changer avec les modifications des droits de scolarité pour les étudiants français. Annoncé il y a quelques jours par le gouvernement Couillard, les frais de scolarité pour les étudiants français au premier cycle vont tripler, passant à environ 6.000 dollars par année. De nombreux jeunes français, qui représentent pourtant près de la moitié de l’immigration étudiante au Québec, risquent de voir leur projet d’immigration tout bonnement irréalisable, privant le Québec d’une future main-d’œuvre de qualité.