QUÉBEC – Le maire sortant Régis Labeaume a annoncé ce mardi, que s’il était réélu, le salaire des employés de la Ville de Québec serait coupé de 6% et que le nombre d’heures travaillées augmenterait de 6%. 

En diminuant de 6% la rémunération globale des employés, le maire collectera ainsi 17 millions $ annuellement. Ce montant correspond à l’écart salarial présent entre les employés municipaux de la ville et les employés du secteur privé et «autre public».

Au niveau des «autres salariés syndiqués»

En conférence de presse ce mardi 8 octobre, Régis Labeaume  a indiqué que ces économies serviront à payer 50 % du déficit des caisses des régimes de retraite. Il  mentionne toutefois que les régimes des employés retraités seront épargnés.

Régis Labeaume a précisé qu’après cette ponction-là, les employés de la Ville de Québec vont gagner 22 % de plus que leurs homologues. Selon l’étude de l’Institut de la statistique du Québec, les administrations municipales ont une rémunération de 33,6 % supérieure aux administrations provinciales et de 21,5 % plus élevée que les «autres salariés québécois syndiqués».

Des dîners non payés

Pour ce qui est de l’augmentation des heures travaillées, le maire désire «bonifier les services aux citoyens». Cette augmentation de 6 % équivaut selon lui à environ «une demi-heure par jour» ou à des dîners non payés par les cols bleus de la ville. Pour Régis Labeaume, il faudra augmenter le temps travaillé si le déficit augmente. «S’ils ne veulent pas négocier, nous allons retenir leurs augmentations de salaire et on va se payer nous-autres même», a-t-il ajouté.

Couper 20 % des postes

Ce troisième volet des conférences concernant les engagements électoraux sur les relations de travail d’Équipe Labeaume a également mis de l’avant les projets futurs du maire concernant les emplois à la ville. Le maire a ainsi mentionné que «dans cinq ans, on va couper 20 % des postes. Cela représente 200 millions $ de frais coupés.»

Le maire avait précisé ses engagements sur les relations de travail à la Ville de Québec lors d’une conférence de presse, le 1er octobre.  Il avait alors demandé «un juste équilibre entre les conditions qu’elle offre à ses employés et celles qui sont disponibles sur le marché pour l’ensemble des travailleurs».