À compter de mardi prochain, la vente de produits de vapotage sera interdite s’ils contiennent des arômes, ont une concentration en nicotine supérieure à 20 mg/ml, ont un réservoir de plus de 2 ml, une bouteille de recharge de plus de 30 ml, ou une forme attractive pour les mineurs.

« Cette nouvelle réglementation concernant les produits de vapotage vise notamment à protéger les jeunes des effets néfastes et préoccupants du vapotage », explique le ministre de la Santé, Christian Dubé, dans un communiqué.
Des jeunes curieux
Les autorités et les organismes qui luttent contre le tabagisme estiment que les saveurs et les qualités esthétiques des vapoteuses sur le marché piquent la curiosité des jeunes en créant un engouement autour du vapotage.
Selon la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac, les saveurs ont l’effet de banaliser les risques rattachés aux produits de vapotage ainsi que la dépendance.
Entre eux, les jeunes parlent des différents modèles, marques et arômes de leurs dispositifs, ce qui a pour résultat que le vapotage est un phénomène social.
Plus de jeunes que d’adultes
Selon Statistiques Canada, les derniers corrélats du vapotage parmi les adolescents au Canada reflètent que le vapotage est plus courant chez les jeunes que chez les adultes.
En ce qui a trait aux saveurs, les 15 à 19 ans sont les plus nombreux à privilégier les vapoteuses aromatisées aux fruits, aux friandises et aux desserts.
Selon ces mêmes conglomérats datant de 2019, 4,6% des jeunes canadiens âgés de 12 à 14 ans et 15,9% des jeunes de 15 à 17 ans vapotent. En contrepartie, 77,7% des jeunes âgées entre 15 à 17 ans n’utilisent pas de cigarettes électroniques ni de produits de tabac.
D’après l’enquête québécoise sur le tabac chez les élèves du secondaire, la proportion des jeunes ayant vapoté dans les 30 jours précédant l’enquête a quintuplé en six ans (passant de 4% en 2013 à 21% en 2019). En 5e secondaire, il s’agit de plus d’un élève sur trois qui vapote.