QUÉBEC – L’augmentation de 12,3% du nombre de signalements reçus par la Direction de la jeunesse (DPJ) dans la région de Québec inquiète les acteurs de la protection de l’enfance.

Le nombre de signalements ayant nécessité une prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse de Québec a bondi de 12,4% au cours de la dernière année, atteignant 2714 cas. Cette augmentation est «préoccupante» selon la directrice de la protection de la jeunesse.

Pour la même période, les signalements retenus par les DPJ de l’ensemble du Québec ont diminué de 2.2%. La DPJ de Chaudière-Appalaches a enregistré pour la même période une diminution de 1,4% des signalements retenus. L’augmentation du nombre de signalements reçus par la DPJ de Québec a aussi connu une progression trois fois plus grande que celle de 4% observée dans l’ensemble des DPJ de la province. Dans Chaudière- Appalaches, cette augmentation a été de 8,4%.

En conférence de presse ce lundi matin, Dominique Jobin, directrice de la protection de la jeunesse au Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire, a qualifié ces données de «préoccupante ».

Elle a admis ne pas pouvoir, pour le moment, expliquer les causes de ces disparités régionales. Elle a annoncé avoir soumis la question à une équipe de chercheurs et avoir l’intention de travailler en concertation avec les intervenants des Centres de santé et de services sociaux.

Selon les statistiques publiées lundi par les Centres jeunesse, les principales problématiques à l’origine des signalements ayant nécessité une intervention de la DPJ sont les abus physiques et la négligence.