QUÉBEC – Les inscriptions pour la seconde édition du Défi des Eclaireurs s’ouvriront ce jeudi dernier. Le but ? Rallier les 650 kilomètres séparant Gaspé de Rivière-du-Loup en trois jours. Le temps pour les organisateurs du premier défi d’évoquer les changements de cette année.

« Au départ, il n’était pas prévu de faire une deuxième édition, se rappelle Raphaël Perret, directeur adjoint d’Esprit de corps, l’association qui s’occupe d’organiser l’évènement. Nous avons plutôt l’habitude d’intervenir en entreprise qu’auprès de particuliers. »,  « Un vrai petit marathon », plaisante Raphaël Perret.

Mais un marathon avec un esprit un peu particulier. Car l’on ne court pas tout seul mais en équipe. « Le plus important c’est de savoir demander et accepter de l’aide. » Durant six mois, les participants se préparent, tant au niveau physique que mental, avec l’aide de coachs se déplaçant jusqu’à Rivière-du-Loup. « On leur donne également des exercices à réaliser chez eux. » Et pas besoin d’être un grand sportif, « les équipes sont réparties en fonction des capacités physiques de chacun. »

Inspiré d’une émission télévisée

Le Défi des Eclaireurs a cependant une origine assez spéciale : une émission de télévision, Madmoiselle Court. « Au départ, il n’y a avait pas grand-chose sur Rivière-du-Loup, souligne Marie-Claude Godin, participante à la première édition. Juste une page Facebook de course à pied. »Petit à petit, grâce à la coordination entre les habitants et l’association Esprit de corps, le défi prend vie.

Si en 2014, seuls 17 coureurs ont réalisé le trajet, Raphaël Perret table pour l’édition 2015 sur 48 participants. Car, comme l’explique Marie-claude Gaudin, « c’est un défi sportif accessible. Il n’y a pas besoin d’avoir un équipement très poussé, il suffit juste de courir. » Elle se définit elle-même comme une « sportive », ayant l’habitude de réaliser des courses de cinq kilomètres.

Le fait que ce mini-marathon se déroule dans l’Est du Québec n’est pas non plus quelque chose d’anodin. « C’est une région qui a besoin d’être mise en avant, il faut lui créer une dynamique », avance Raphaël Perret. De plus, la route reliant Gaspé à Rivière-du-Loup « présente un intérêt non négligeable au niveau des paysages. » Pas sûr toutefois que les équipes, courant jour et nuit aient le temps d’en profiter. Chaque personne doit en effet réaliser 80 kilomètres par jour si elle veut rester dans les temps.

Des nouveautés pour l’édition 2015

Les inscriptions seront précédées de tout un système. Avec au préalable tout un système de pré-inscriptions pour pouvoir « sélectionner et voir si certaines personnes seront vraiment capables de relever le défi. » Surtout que cette année, certains Québécois ont voulu participer. « Il a fallu repenser l’organisation et la logistique. » Au total, deux véhicules récréatifs, espace de vie des équipes, ont été affrétés pour la ville de Québec.

Cependant, même si cet évènement semble une pleine progression, il n’y aura pas comme l’année dernière, une levée de fonds pour une œuvre caritative. L’an passé, 5 000 dollars avaient ainsi été reversé à la maison Desjardins de Rivière-du-Loup. « On s’est rendu compte que cela représentait un investissement supplémentaire pour les participants. Leur vie de famille en pâtissait. » Ce que confirme Marie Claude Godin. Elle « a adoré participé l’an dernier » mais ne recommencera. L’inscription au Défi des éclaireurs coûte 3 500 dollars et « nous avons déjà repoussé des projets familiaux l’an dernier. »

Malgré tout, comme lors de la première édition, l’aspect humain et la logique d’entraide seront au cœur de la course. Premièrement, « il n’y a pas de groupe qui prend de l’avance sur les autres », précise Raphaël Perret. Les équipes devant se relayer tout au long du parcours, les véhicules récréatifs les suivent de près. Et même si le directeur adjoint d’Esprit de corps reconnaît « que tout le monde connaît un passage à vide », il ajoute : « Une tape dans le dos ou de simples paroles d’encouragement peuvent aider à se remotiver. C’est ça le plus important pour nous. Que personne n’abandonne. »