QUÉBEC – Raize : «on récolte ce que l’on donne». C’est sous ce slogan intrigant qu’a été lancée cette nouvelle compagnie qui se destine à servir d’intermédiaire entre les organismes à but non-lucratif et les entreprises désireuses de leur faire des donations. Une soirée était organisée samedi 26 octobre à la baie de Beauport pour célébrer et officialiser ce lancement.
Le concept que propose ce nouvel acteur consiste à lier un produit proposé par une entreprise et une cause que cette dernière a choisi de soutenir. À chaque achat d’un produit estampillé Raize, une somme prédéfinie est reversée à un organisme à but non-lucratif. «À chaque fois qu’il y a une bière qui est versée, il y a un dollar qui est remis à l’œuvre de charité du mois», a expliqué Julien Cabana, co-fondateur et représentant de Raize, en donnant l’exemple d’un bar où ce principe serait appliqué.
Pour bénéficier des services de cette compagnie, les entreprises doivent contracter un abonnement d’un an, durée pendant laquelle elles pourront s’associer aux organismes partenaires de Raize. Celle-ci s’occupe par la suite, de la mise en relation, de l’organisation et du reversement des fonds récoltés. Le choix de l’organisme bénéficiaire, comme la durée du partenariat relève entièrement du choix de l’entreprise participante, a déclaré le co-fondateur. Pour les organismes à but non-lucratif désireux de lever des fonds, il suffit de s’inscrire gratuitement sur le site, a-t-il souligné.
Le consommateur constitue la troisième donnée de l’équation. Le raisonnement qu’on lui applique s’inspire des commerces dits «bios» ou équitables». Dans sa consommation quotidienne, il est proposé au quidam une grande diversité de produits entre lesquels il doit faire son choix. En optant pour le produit ou le service lié à Raize, il peut contribuer à une cause tout en consommant. Ce concept a été baptisé par la compagnie «la consommation sociale». Ce qu’elle propose de manière concrète, c’est de détourner les habitudes du consommateur ainsi que le besoin des entreprises d’entretenir une image positive pour en faire bénéficier les OBNL.
Si la compagnie se considère comme philanthrope, elle n’est pas elle-même à but non-lucratif. Le bénéfice de Raize se fait sur la souscription des entreprises aux abonnements et pas sur la levée de fonds elle-même, a affirmé Julien Cabana. Ce dernier a également insisté sur le fait qu’à chaque souscription à un abonnement Raize, 5% de la somme était reversé à des organismes caritatifs en preuve de bonne foi. «Nous autres on veut seulement redonner à la collectivité, c’est sûr qu’au bout de la ligne, on sait que Raize va faire des sous, notre but premier n’est vraiment pas là»,a ajouté M. Cabana.
Raize est pour l’instant une initiative qui se limite à Québec et ses environs mais ses membres l’imaginent déjà à l’échelle nationale. «Le but ultime ce serait de répandre la bonne nouvelle à la grandeur du Québec et éventuellement à la grandeur du pays» a confié le représentant de la compagnie.