QUÉBEC- Des dizaines de milliers de personnes venant de partout au Québec ont manifesté, samedi dernier, contre l’austérité pratiquée par le gouvernement dirigé par Philippe Couillard. Deux manifestations se déroulaient simultanément à Québec et à Montréal. L’Exemplaire était sur place à celle de Québec.

L’évènement était organisé par le collectif Refusons l’austérité, composé d’associations étudiantes, de syndicats et de groupes communautaires, notamment.

La manifestation a débuté sur Grande-Allée, près du Musée national des beaux-arts du Québec, pour se diriger ensuite sur le Boulevard René-Lévesque et finalement aboutir en face de l’assemblée nationale du Québec.

Sylvie Potvin, présidente du syndicat de la CSN du centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James explique que l’un des raisons qui la pousse à manifester est le projet de loi 10, qui vise notamment à abolir les agences de santé régionales : « […] il y a 12 ans on a été touchés par un modèle similaire qu’ils voulaient implanter. [Donc] on connait les impacts [que ça peut avoir].  ».

Elle déplore également l’effet que l’austérité telle que vue par le gouvernement actuel peut avoir sur les femmes et les jeunes familles, entre autres: « […] pour ces gens-là c’est important qu’on soit là ».

Estelle Bonhomet-Proulx, étudiante en littérature à l’UQAM, dit que « c’était une manifestation qui rassemblait énormément de personnes, monsieur-madame tout-le-monde. […] La foule était belle à voir en mouvement. Cependant, je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup de communication entre les manifestants et les manifestantes puisque tout le monde avait une trompette qui faisait des bourdonnements à mes oreilles. J’aurais préféré entendre le son de slogans scandés haut et fort à propos de la solidarité ».

Un dénommé Nicolas, étudiant en enseignement de l’histoire et de la géographie, explique l’une des raisons qui l’a poussé à se déplacer : « Ça me frustre de voir toutes les coupures qu’ils font à l’université quand qu’ils mettent tellement d’argent dans le Plan Nord, dans les projets que je trouve aberrants, que c’est indignant. Faque faut manifester. »

Myriam Nadeau, étudiante en études internationales et langues modernes, explique quant à elle, en parlant de l’austérité, que « […] c’est une idéologie qui mène pas vers une solidarité dans le peuple puis ça crée des inégalités sociales vraiment fortes. C’est pas ça qu’on veut, évidemment ».

En face du parlement, il y avait une scène érigée, où l’animation était assurée par la comédienne Diane Jules et où il a été possible d’avoir droit à quelques chansons de Yann Perreau. Le tout s’est finalement clôturé par des discours. Sur les écrans, il était possible, par moments, de voir ce qui se passait du côté de Montréal.