QUÉBEC — À mi-parcours de la campagne électorale, le traditionnel débat, animé cette fois par  Anne-Marie Dussault et Sébastien Bovet, a été l’occasion pour le Parti québécois (PQ), Québec solidaire (QS), la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral (PLQ) de faire valoir leur vision pour le Québec et d’échanger avec les autres partis politiques. Parmi les thèmes abordés, c’est l’économie, la création d’emploi, la santé, la charte de la laïcité et la question nationale qui ont suscité le plus d’échanges entre les participants.

Le débat s’est amorcé sur le thème de l’économie. Alors que Québec solidaire prône l’investissement dans le transport en commun et les services publics afin de créer des emplois et sortir les citoyens de leur dépendance au pétrole, le PQ mise plutôt sur le commerce extérieur et l’électrification des transports. Le Parti libéral du Québec va dans un autre sens en ramenant le Plan nord en vigueur et l’investissement dans les infrastructures. La Coalition avenir Québec, quant à elle, veut stimuler l’économie par des baisses de taxes pour les familles et les entreprises. Dans le module économique, les partis d’opposition ont tous mis de l’avant le fait que le gouvernement sortant de Pauline Marois avait créé très peu d’emplois durant son mandat. L’exploitation du pétrole sur l’ile d’Anticosti a aussi fait partie du débat.

La question nationale a suscité beaucoup de réactions entre les partis. Pauline Marois a confirmé qu’elle ne tiendra pas de référendum durant son mandat tant et aussi longtemps que la population ne sera pas prête et rappelle son intention de parcourir la province afin de promouvoir la souveraineté.  Alors que la Coalition avenir Québec met la question référendaire sur la tablette pour une période de 10 ans le temps que le Québec se refasse une santé économique, Québec solidaire n’en démord pas. Le parti promet un référendum lors de son premier mandat. Pour le Parti libéral, c’est la création d’emploi qui est importante et rappelle qu’il est là afin de défendre les intérêts du Québec au sein du Canada.

Médecins de famille

Le manque de médecins de famille était l’un des sujets chauds abordés lors du débat. Le Parti libéral propose de construire 50 cliniques privées au Québec pour désengorger les hôpitaux. Françoise David s’est opposée à l’idée. Elle préfère utiliser les établissements du CLSC déjà en place afin d’y offrir des services 24 heures et 7 jours par semaine afin d’offrir les services médicaux de base. Pour la CAQ, des coupures de bureaucratie s’imposent dans le but de créer des emplois directs au profit des patients.

La Charte de la laïcité a fait réagir madame Marois lorsque QS et le PLQ ont soulevé le fait qu’il y avait possibilité de perte d’emploi dû à la charte. Mme Marois a décoché une flèche à l’endroit de M. Couillard en affirmant qu’« il y a une seule femme que j’ai vue perdre son emploi, ou sa fonction au Québec, c’est Fatima Houda-Pepin ».

Le candidat vedette du PQ, Pierre-Karl Peladeau, a fait parler de lui à nouveau lors du débat. Les trois opposants sont d’accord sur le fait que monsieur Peladeau détient une trop grande part de marché dans le monde des médias pour occuper un poste clé au sein de l’État. Pauline Marois a donc rappelé que M. Peladeau devra se conformer comme tous les autres au code d’éthique s’il veut exercer ses fonctions