UNIVERSITÉ LAVAL – Après l’échec subi en 2008, la CADEUL (l’Association des étudiants de premier cycle) lance une nouvelle charge pour prendre le contrôle des concessions alimentaires à l’Université Laval, offensive qui risque cette fois-ci d’être couronnée de succès.

Myriam Coulombe, directrice des opérations chez Laliberté, gestionnaire actuel de la cafétéria du pavillon Desjardins-Pollack, a refusé d’accorder une entrevue sur le sujet mais elle a pourtant laissé entendre que c’est la CADEUL, avec son projet baptisé Cuisine Campus, qui se dirigeait vers l’obtention du contrat.

De con côté, la porte-parole de l’Université Laval, Mme Andrée-Anne Stewart a confié: « Nous sommes à explorer la possibilité de confier la gestion et l’exploitation de certaines installations alimentaires situées au Desjardins-Pollack à une corporation étudiante ».

L’entente entre Laliberté et l’Université Laval prend fin le 1er juin prochain. Le processus de sélection d’un éventuel concessionnaire alimentaire est en cours et devrait se terminer à la mi-mars 2014.

Opération Cuisine Campus

Geoffroy Boucher, vice-président aux finances à la CADEUL, croit pour sa part que le projet a acquis la crédibilité requise pour obtenir le contrat.

Voir l’entrevue ci-dessous :

«On gère le Pub [universitaire] avec succès depuis 1995, le dépanneur Chez Alphonse depuis 2006 et on a développé les deux Cafés l’Équilibre dernièrement», a-t-il expliqué. «On a prouvé qu’on a tout ce qu’il faut pour gérer nous-mêmes nos installations alimentaires.»
L’association a comptabilisé près de 8 000 appuis de la part du public sur sa plateforme Web cuisinecampus. «Ça vient des étudiants, des employés, mais aussi de différents groupes ou instances sur le campus», a précisé M. Boucher. «Des doyens, quelques syndicats, Entrepreneuriat Laval, l’AELIÉS, par exemple, donc on est allé chercher assez large pour démontrer qu’il y a un intérêt sur le campus à ce qu’on aille de l’avant avec Cuisine Campus.»

Une campagne moins agressive

Ce succès n’est pas étranger à la nouvelle approche qu’a adoptée la CADEUL suite à l’échec de 2008. «On est allé avec des campagnes assez positives, au lieu d’y aller avec des campagnes qui se montrent en opposition avec les concessionnaires actuels», a confié Boucher. «Ce qu’on a souhaité mettre de l’avant, c’est ce que nous on est capable d’apporter de plus, sans critiquer nécessairement. On vient apporter l’avantage que pourrait représenter un service alimentaire géré par la communauté universitaire.»