L’économie canadienne a reculé d’une manière éloquente dernièrement en se contractant à 0,1 % après sa progression fin 2018. Nicolas Giroux, conseiller financier à la Banque Nationale du Canada, estime toutefois que l’économie canadienne se portera tout de même bien en 2019. Selon lui, la structure économique du pays va se stabiliser malgré les difficultés qu’elle éprouve.

Le taux du chômage canadien a été à son plus bas niveau depuis 40 ans lors de l’année précédente. La situation de plein emploi de certaines régions, incluant celle de la ville de Québec, s’explique surtout par une grande création d’emplois et un besoin grandissant de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs.

Les dépenses des ménages étaient également élevées. L’endettement des Canadiens est important et c’est ce qui a amené différentes restrictions pour contrer le ralentissement de l’économie nationale. La Banque du Canada a augmenté le taux directeur trois fois plus pour tenter de ralentir la cadence et a mis un frein aux grandes dépenses de la population.

L’initiative de resserrement de la Banque du Canada pour calibrer la valeur du dollar canadien est intimement liée aux initiatives des États-Unis qui ont posé le même geste. « Les États-Unis ont une influence sur la politique monétaire du pays vu les différents engagements économiques communs et le rapprochement géographique », indique M. Giroux.

Avenir incertain du commerce

Selon le conseiller, les marchés boursiers sont actuellement fluctuants pour deux raisons : l’augmentation du taux directeur et la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Il est aujourd’hui difficile de prévoir combien de temps la guerre commerciale entre les deux puissances va perdurer.

Le conseiller financier de la Banque Nationale explique aussi que les entreprises tardent à investir. Les entreprises éprouvent certaines craintes vis-à-vis de l’économie actuellement et ralentissent le pas, malgré l’importance cruciale de leurs investissements dans la croissance économique du Canada.

L’ALENA reste aussi une incertitude pour le pays. L’entente du libre-échange a été mise en péril au cours de la dernière année et aurait plongé le pays dans l’inquiétude. Un nouvel arrangement n’a toujours pas été signé par les dirigeants des trois pays membres (États-Unis, Canada, Mexique).

Giroux reste toutefois positif quant à l’avenir économique du Canada pour 2019. Le marché « est en effet incertain, mais il est surveillé de près par la Banque du Canada. Elle surveille les variations du taux de chômage et du PIB au sein du pays. » Et de préciser qu’« il n’y a pas eu de récession depuis quelques années et il est préférable de prévenir toutes les éventualités possibles ».