UNIVERSITÉ LAVAL — Concevoir de toute pièce une entreprise technologique innovante (startup) en seulement 54 heures : voilà le défi qu’ont relevé 80 jeunes entrepreneurs, la fin de semaine dernière, dans le cadre de la compétition Startup Weekend

«Quand je suis arrivé le matin avec le déjeuner, plusieurs étaient couchés dans des sacs de couchage, c’est un peu la magie de l’évènement», a glissé Simon Ouellet, un des organisateurs du Startup Weekend. Afin de profiter au maximum des 54 heures, une vingtaine des participants ont passé la nuit de samedi à dimanche sur place.

Le concours a réuni graphistes, programmeurs et gens d’affaires au pavillon Alphonse-Desjardin de l’Université Laval. Vendredi soir, ils se sont répartis en 10 équipes et ont alors entrepris un marathon intense qui s’est terminé dimanche soir lors de la présentation devant jury de leurs startups. L’évènement a été ponctué de conférences et plusieurs mentors ont apporté leur soutien.

C’est finalement le projet Open My Art qui a reçu les grands honneurs. Il s’agit d’un site web permettant aux artistes émergents d’exposer et de vendre leurs œuvres d’art. Dans leur présentation, les huit coéquipiers ont fait valoir qu’au Canada, 56% des artistes n’arrivent pas à générer des revenus de leur travail artistique.

«Le principe du Startup Weekend est juste génial !», a lancé Remy Rispal, membre de l’équipe gagnante, après l’évènement. «Forcément, il y a de la surprise dans la victoire, mais après les présentations, on s’est dit qu’on avait une petite chance. On croyait fort en notre projet et je crois qu’on a fait un pitch qui était bien ficelé», a-t-il déclaré, visiblement fier de ce que son équipe a pu accomplir en si peu de temps.  

Remy Rispal et ses acolytes repartent avec une inscription d’un an à Fasken Martineau et à la VETIQ, en plus d’un rabais de 500$ pour le programme Kauffman FastTrac. Ces trois organisations offrent de l’accompagnement et de la formation aux jeunes entrepreneurs.

L’application mobile evub, visant à simplifier le réseautage lors des conférences, a quant à elle, décroché le prix coup de cœur des juges.

Bilan positif

Les deux organisateurs de l’évènement, qui avaient participé à la première édition l’année dernière, se sont dits «très satisfaits». «On a eu le nombre de participants souhaité, on a eu un beau panel de juges et des mentors venant de tous les domaines. Ça s’est passé exactement comme on le voulait», a indiqué Simon Ouellet, récemment diplômé de la faculté de l’administration.

Son acolyte Fatima Bahaoui, qui étudie présentement en génie à l’Université Laval, s’est dite impressionnée des projets qui ont été présentés. «On voit qu’il y a de l’innovation et que beaucoup de travail a été fait. L’année dernière, il manquait beaucoup de designeurs et donc il y avait eu moins d’efforts au niveau du graphisme. Cette année, c’était vraiment remarquable», a-t-elle expliqué.

Un évènement mondial

Chaque année, des centaines de Startup Weekend sont organisés à travers le monde. Entre les 15 et 24 novembre, au total 200 évènements de la sorte se sont tenus, réunissant plus de 20 000 participants. Toutes les équipes, incluant celles de Québec, sont invitées à participer au Global Startup Battle et ainsi courir la chance de gagner un voyage au siège social de Google à San Francisco.