Le jardin Jeanne d’Arc est transformé durant plus d’un mois en jardin d’Halloween et accueille une exposition de l’artiste Patrick Lavallée (Photo : Léane Delabrière / L’Exemplaire).

Le jardin d’Halloween est de retour cette année encore sur les Plaines d’Abraham. Luc Nicole-Labrie est coordonnateur à la médiation historique aux Plaines. Pour lui, la fête de l’Halloween représente bien plus que le Jour des morts : c’est aussi l’occasion de revenir sur l’histoire du pays.

Citrouilles, costumes, sorcières, fantômes, pas de doute, Halloween est bel et bien de retour dans les rues de Québec. Comme chaque année, les Plaines d’Abraham sautent sur l’occasion et se changent aux couleurs de la fête des morts. Le programme est destiné à toutes les générations : chasses aux trésors, conteurs de légendes, animations diverses, démonstrations de vols d’oiseaux, etc. Les Québécois pourront en profiter jusqu’au 12 novembre.

Les animations les plus lugubres se dérouleront la semaine d’Halloween. Mais avec toutes ces activités, on parlerait plutôt du mois d’Halloween. « La nature se transforme, passe de l’été à l’automne et c’est un prétexte pour parler d’histoire et de découvrir les mystères des Plaines », explique Luc Nicole-Labrie.

« Le jardin d’automne est une exposition à ciel ouvert pour que tout le monde puisse profiter de l’esprit d’Halloween », confie Luc Nicole-Abrie, coordonnateur à la médiation historique aux Plaines d’Abraham (Photo : Léane Delabrière / L’Exemplaire).

À travers les activités proposées, les gens pourront en apprendre plus sur l’histoire et la vie sociale de Québec lors des années 80. Dès la fin du mois de septembre, le jardin Jeanne d’Arc se transforme en jardin d’automne ou jardin d’Halloween. Des sculptures de l’artiste Patrick Lavallée y sont installées chaque mois d’octobre depuis trois ans. On y retrouve des symboles de la fête : squelettes, diables, poupées. Chaque statue est accompagnée d’un pupitre sur lequel on peut lire des histoires qui font peur.

La nouveauté cette année : une exposition sur l’arachnophobie. L’occasion d’aborder plus en profondeur cette frayeur assez populaire. Au fil des ans, l’araignée est devenue l’un des symboles d’Halloween.

Culture de l’horreur

Pour Luc Nicole-Labrie, Halloween est un prétexte pour aborder les histoires lugubres qui se sont déroulées sur les Plaines : « Ce serait inapproprié d’aborder de telles histoires macabres le reste de l’année ». Dès que le mois d’octobre pointe le bout de son nez, les gens seraient pris d’une envie d’épouvante et d’histoires glauques.

Selon un sondage Léger Marketing récent, Halloween est la troisième fête la plus appréciée au Canada après Noël et le Nouvel An. Et cela se ressent à travers la fréquentation : « Depuis 10 ans, nous organisons une marche macabre et cela s’avère très populaire. »

Il faut dire qu’Halloween ne date pas d’hier au Canada. La fête a été introduite dans le pays après l’arrivée massive d’émigrants irlandais dans les années 1850. Elle se popularisera à partir des années 1920. Les lanternes en navets, normalement utilisées en Irlande, sont remplacées par des citrouilles au Canada. Associée aux couleurs de l’automne, l’orange devient l’une des principales couleurs de la fête.

Au-delà des parades d’enfants dans les rues pour récolter des bonbons, Halloween est aujourd’hui devenue plus que ça. Des quartiers entiers sont décorés de citrouilles et d’épouvantails. En plus des Plaines d’Abraham, Québec dispose aussi d’autres lieux aux couleurs d’Halloween comme le quartier du Petit Champlain.

Les activités ne manquent pas à Québec pour bien profiter de la fête des morts. Mais pour un maximum de frayeurs, il faudra attendre le 31 octobre, journée officielle de l’Halloween.