Le Carnaval de Québec qui s’est tenu du 7 au 16 février a encore attiré énormément de touristes dans la capitale. Et qui dit tourisme, dit consommation. En effet, les commerçants à proximité des événements voient leur chiffre d’affaires grimper au cours de cette période. C’est le cas de Jean-Mickaël Sauvageau, gérant du restaurant La Bûche depuis cinq ans, qui constate chaque année une forte augmentation de ses profits au moment du Carnaval.

Depuis 2015, le restaurant de cuisine québécoise traditionnelle, situé sur la rue Saint-Louis dans le Vieux-Québec, compte un grand nombre de clients tout au long de l’année. Certaines périodes sont toutefois plus lucratives que d’autres, telles que le temps des Fêtes, la période estivale et le Carnaval de Québec.

Ce dernier est, en effet, le troisième événement le plus rentable de l’année pour La Bûche, au cours duquel le restaurant reçoit des touristes tout comme des clients locaux, explique M. Sauvageau. Les Québécois viennent les fins de semaine alors que les voyageurs (Canadiens anglais, Américains et Français) vont y manger au cours de la semaine.

Dès que le Carnaval commence, le gérant affirme voir une nette différence dans l’achalandage du lieu. Cette année encore, son nombre de réservations s’est accru dès la journée d’ouverture. Il constate une augmentation de 50 à 60% de clients et de son chiffre d’affaires par rapport à une semaine régulière d’hiver.

Il ajoute que son commerce va encore mieux depuis que le Carnaval a changé sa formule et ne dure plus qu’une semaine au lieu de deux. « C’est le même nombre de clients, mais on l’a sur une semaine », explique-t-il avant d’ajouter qu’il voit une constante augmentation de sa clientèle annuelle. Bref, en dépit d’une forte concurrence dans les alentours, les choses vont bien pour La Bûche, souligne-t-il.

Une cabane à sucre en ville

L’idée derrière la création du restaurant La Bûche est de faire connaître le concept de la cabane à sucre aux gens, sans avoir à rouler une heure hors de Québec. Un bar à tire d’érable est ainsi offert à longueur d’année, agrémenté d’une terrasse extérieure où il fait bon siroter un Caribou, une boisson traditionnelle locale associant le vin rouge avec un alcool fort.

Ce qui attire principalement les clients selon le gérant : la tradition. « Les gens veulent continuer dans la vague québécoise […] comme le Carnaval c’est traditionnel, ils veulent continuer avec un repas québécois traditionnel », témoigne Jean-Mickaël Sauvageau. Tourtière, jambon à la bière, bavette de bison et tartare de cerf sont les spécialités de La Bûche.

Les clients y vivent une expérience unique et en parlent ensuite dans leur entourage, ce qui fait connaître le restaurant. « Plus on a de clients, plus on va faire de clients », observe M. Sauvageau qui se réjouit d’un bouche à oreille propice aux affaires.