Anne-Marie Day et Marc-Antoine Turmel, tous les deux candidats dans la circonscription de Charlesbourg Haute-Saint-Charles, témoignent des défis locaux auxquels ils sont confrontés. Ils rappellent aussi la position de leur parti respectif face aux enjeux majeurs de cette élection.

Madame Day, candidate pour le nouveau parti démocratique (NPD), qualifie de «très diversifiés» les enjeux de la circonscription dans laquelle elle se présente. «Le maintien de la livraison du courrier à domicile, l’augmentation du revenu minimal pour les 16 000 aînés vivant dans sa circonscription et la lutte pour la réouverture des bureaux de vétérans» sont des thématiques pour lesquelles elle milite au plan local.

Selon Monsieur Turmel, candidat pour le Bloc québécois (BQ), un des enjeux importants de la présente campagne est de «rendre les chèques pour la prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE) non imposables». Il est persuadé que cette initiative donnera un répit aux nombreuses jeunes familles vivant dans la circonscription de Charlesbourg Haute-Saint-Charles.

Dans une perspective plus large et dans la ligne de leur parti, les deux candidats se positionnent aussi face aux enjeux nationaux de la présente campagne.

Madame Day affirme qu’une des priorités du NPD est d’annuler les compressions de l’actuel gouvernement fédéral dans le domaine de la santé. La candidate du NPD veut donc le retour, dans les systèmes de santé des provinces, des 32 milliards de dollars que représente ce resserrement. Elle croit également qu’il faut répondre à la demande, généralisée à l’échelle canadienne, en matière de routes et d’amélioration du transport en commun.

Le candidat du BQ affirme que le rôle de son parti à Ottawa est de faire parvenir dans la capitale les consensus du Québec. Monsieur Turmel fait particulièrement référence à la question du port du niquab lors de la cérémonie d’assermentation concluant le processus canadien d’immigration.

Monsieur Turmel aborde également le dossier de l’oléoduc qui traversera le Québec. Il perçoit d’un mauvais œil ce transport de matières dangereuses qui «créera 200 emplois temporaires, mais engendrera une multitude de risques environnementaux pour le Québec». Il précise qu’une telle installation pétrolière a une durée de vie moyenne de 100 ans et qu’il est illogique que la décision d’implanter cet oléoduc se prenne à Ottawa alors qu’il passera sur le territoire du Québec.

Vision de la politique

Madame Day croit que l’État doit d’abord être au service des gens et que les grandes entreprises devraient se voir imposer des contraintes plus sévères. Elle est également d’avis que les politiciens auraient avantage à prendre en considération l’opinion des gens qu’ils représentent avant de prendre position.

Monsieur Turmel milite en faveur d’une politique honnête et sans corruption. Il précise qu’une bonne écoute et qu’un fort désir de représentativité de la collectivité symbolisent son idéal de la politique. Il souhaite aussi voir s’impliquer davantage les jeunes en politique.