Québec – Mario Beaulieu, chef du Bloc québécois, mise sur une campagne majeure de promotion de l’indépendance qui devrait débuter le 26 octobre prochain par une opération de porte-à-porte nationale dans à peu près toutes les régions du Québec.

En entrevue téléphonique avec l’Exemplaire mardi 21 octobre, M. Beaulieu a dit qu’il souhaitait refaire l’union des forces indépendantistes. Il a expliqué que le Bloc québécois « va être en alliance avec toutes les organisations indépendantistes »  dans l’opération porte-à-porte qui va débuter.

M. Beaulieu croit aussi que les différents candidats du Bloc québécois, dont l’annonce commencera dès cet automne, contribueront à faire augmenter l’appui de la population au parti. « On a des candidats d’envergure, on a des jeunes, des candidats qui sont de tous les horizons, du milieu artistique, du milieu des affaires, des milieux syndical et environnemental, il y a plusieurs anciens députés qui vont se représenter », précise-t-il. 

M. Beaulieu souhaite au moins doubler le nombre de membres du parti avant les élections. Il espère aussi avoir au moins 15 députés élus. Pour ce faire, il compte sur le vote des indépendantistes. Il explique qu’ « en ce moment, l’appui à l’indépendance est autour de 40%. Si on réussissait juste à récupérer une partie du vote des indépendantistes, on pourrait atteindre nos objectifs et les dépasser ».

Forces et Démocratie

M. Beaulieu ne croit pas que le nouveau parti de Jean-François Fortin va nuire au Bloc québécois lors des prochaines élections. « Il semble que le nouveau parti de M. Fortin est fédéraliste […] M. Fortin disait il n’y a pas si longtemps que le Bloc québécois devait être au service de l’indépendance, je trouve que la position semble incohérente et moi, je suis convaincu que le seul parti qui défend vraiment les intérêts de toutes les régions du Québec c’est le Bloc québécois », explique-t-il.

Concernant la possibilité d’une deuxième vague de Trudeaumanie, M. Beaulieu ne se dit pas inquiet.  « Ça ne me fait pas peur parce que d’une part M. Trudeau a des positions peu cohérentes, très électoralistes et il n’a pas beaucoup de contenu. C’est sûr qu’il projette une belle image, mais il ne semble pas avoir des positions très articulées, très solides ».