Au cours du mois de novembre, le secteur de Limoilou accueillera Le Louénok, un restaurant microbrasserie. C’est sous le thème de la science que les consommateurs pourront déguster les bières du brasseur Éric Aubain. Un vieux rêve devenu réalité.

L’arrivée de la microbrasserie Le Louénok n’est pas passée sous silence. Effectivement, depuis quelques mois déjà, Éric Aubain fait parler de son projet un peu partout dans Québec. C’est surtout le processus qui rend le projet particulier puisque le brasseur créera ses différentes bières en étudiant les procédés biochimiques derrière la fermentation de la levure.

Un tel projet n’est cependant pas facile à bâtir. De fait, il requiert énormément de temps mais aussi beaucoup d’argent. Lorsqu’il a choisi de réaliser son rêve, Éric a dû se trouver des partenaires financiers. Dès le départ, Desjardins a collaboré et s’est intéressé grandement au projet, mais ce n’était pas le cas pour tous ceux qu’il approchait. « Pour quelqu’un qui commence en affaires, trouver des partenaires financiers, c’est pas de la tarte ! »

Le brasseur ne s’est toutefois pas découragé. Plutôt que d’approcher des entreprises ou des compagnies, c’est le socio-financement qui a permis à Éric d’amasser 20 000 $ supplémentaires pour son projet. « J’ai rencontré des gens qui donnent, j’en ai fait des actionnaires. Ils reçoivent un pourcentage de leurs actions à la fin de l’année et moi ça m’aide à démarrer mon projet. » La gestion de sa campagne de socio-financement s’est faite sous sa supervision. Il n’a pas utilisé de site-web de socio-financement, mais plutôt le bouche à oreille par Facebook. Il a pu trouver ainsi une quarantaine de partenaires.

Un projet qui ne date pas d’hier

Lorsqu’il étudiait à l’université, Éric s’intéressait déjà au processus de fabrication de la bière. Il a toutefois orienté sa carrière dans le domaine de la santé. Cependant, le rêve est toujours resté. C’est en voyant plusieurs jeunes entrepreneurs passer à l’action qu’il a décidé qu’il était également temps pour lui de le faire.

Éric est convaincu de son projet et a réussi à convaincre sa famille de vivre son vieux rêve avec lui. Bien que ce soit stressant, c’est un beau défi qu’ils vivent ensemble.

Son équipe le met également en confiance. Dernièrement, il a recruté une vingtaine d’employés avec qui le contact a été facile dès le départ. Les prochaines semaines ne seront pas de tout repos, mais l’entrepreneur est prêt à foncer. « On va avoir une base solide, ça me met en confiance pour partir. »

Le Louénok, dont le nom francisé rend hommage à un Hollandais du 17e siècle, père de la microbiologie de l’époque moderne, est un clin d’œil au passé scientifique d’Éric Aubin, mais est également une porte ouverte sur son avenir professionnel. D’ici quelques années, le brasseur souhaite faire d’autres types d’alcool, notamment du gin. Un autre projet à suivre.